I

Ainsi, toujours, vers l’azur noir

Où tremble la mer des topazes,

Fonctionneront dans ton soir

Les Lys, ces clystères d’extases !

À notre époque de sagous

Quand les Plantes sont travailleuses,

Le Lys boira les bleus dégoûts

Dans tes Proses religieuses !

– Le lys de monsieur de Kerdrel

Le Sonnet de mil huit cent trente,

Le Lys qu’on donne au Ménestrel

Avec l’œillet et l’amarante !

Des lys ! Des lys ! On n’en voit pas !

Et dans ton Vers, tel que les manches

Des Pécheresses aux doux pas,

Toujours frissonnent ces fleurs blanches !

Toujours, Cher, quand tu prends un bain,

Ta chemise aux aisselles blondes

Se gonfle aux brises du matin

Sur les myosotis immondes !

L’amour ne passe à tes octrois

Que les Lilas, – à balançoires !

Et les Violettes du Bois,

Crachats sucrés des Nymphes noires ! ...