V

Quelqu’un dira le grand Amour,

Voleur des sombres Indulgences :

Mais ni Renan, ni le chat Murr

N’ont vu les Bleus Thyrses immenses !

Toi, fais jouer dans nos torpeurs,

Par les parfums les hystéries ;

Exalte-nous vers des candeurs

Plus candides que les Maries...

Commerçant ! colon ! médium !

Ta Rime sourdra, rose ou blanche,

Comme un rayon de sodium,

Comme un caoutchouc qui s’épanche !

De tes noirs Poèmes, – Jongleur !

Blancs, verts, et rouges dioptriques,

Que s’évadent d’étranges fleurs

Et des papillons électriques !

Voilà ! c’est le Siècle d’enfer !

Et les poteaux télégraphiques

Vont orner, – lyre aux chants de fer,

Tes omoplates magnifiques !

Surtout, rime une version

Sur le mal des pommes de terre !

– Et, pour la composition

De Poèmes pleins de mystère

Qu’on doive lire de Tréguier

À Paramaribo, rachète

Des Tomes de Monsieur Figuier

– Illustrés ! – chez Monsieur Hachette !

Alcide Bava

A. R.

14 juillet 1871