Deuxième partie

Ces cahiers pleins de fautes de toute espèce, et que je n’ai pas même le temps de relire, suffisent pour mettre tout ami de la vérité sur sa trace, et lui donner les moyens de s’en assurer par ses propres informations. Malheureusement, il me paraît difficile et même impossible qu’ils échappent à la vigilance de mes ennemis. S’ils tombent entre les mains d’un honnête homme (fût-il des amis de M. de Choiseul, s’ils parviennent à M. de Choiseul lui-même, je ne crois pas l’honneur de ma mémoire encore sans ressource. Mais, ô Ciel, protecteur de l’innocence, garantis ces derniers renseignements de la mienne des mains des dames de Boufflers, de Verdelin, de celles de leurs amis. Dérobe au moins à ces deux furies la mémoire d’un infortuné que tu leur as abandonné de son vivant).

J.-J. Rousseau.

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