CHAPITRE XV.

« Qu’on me donne une torche. – Et vous, belle jeunesse,

« Dansez, trémoussez-vous, montrez votre souplesse.

« Moi, suivant un dicton par le temps consacré,

« Je tiendrai la chandelle, et je regarderai. »

SHAKSPEARE, Roméo et Juliette.

La jeunesse, dit le moraliste Johnson, ne se soucie plus du cheval de bois de l’enfance, ni l’homme fait de la maîtresse du jeune homme. Aussi le chagrin de Mordaunt Mertoun, exclus de la danse, paraîtra léger à beaucoup de nos lecteurs qui croiraient pourtant avoir raison de se fâcher s’ils perdaient leur place dans une assemblée d’un autre genre. Il ne manquait pourtant pas d’amusemens pour ceux à qui la danse ne convenait pas, ou qui n’avaient pas le bonheur de trouver des partenaires à leur goût. Halcro, maintenant dans son élément, avait rassemblé autour de lui un nombreux auditoire à qui il débitait sa poésie avec tout l’enthousiasme du glorieux John lui-même, et il recueillait en retour les applaudissemens accordés aux ménestrels qui récitent leurs propres vers, du moins aussi longtemps que la critique ne peut élever la voix sans être entendue d’eux. La poésie était faite pour intéresser l’antiquaire aussi bien que l’admirateur des muses ; car plusieurs de ces pièces étaient des traductions ou des imitations des sagas des scaldes, que chantaient encore les pêcheurs de ces îles, dans les temps très rapprochés de nous. Aussi quand les poèmes de Gray parvinrent aux îles Shetland, les vieillards reconnurent dans l’ode des Fatales sœurs les vers runiques qui avaient amusé ou effrayé leur enfance, sous le titre des Magiciennes, et que les pêcheurs de North-Ronaldsha et des autres îles chantaient encore lorsqu’on leur demandait un chant norse.

Mordaunt Mertoun, moitié attentif à la voix du poète, moitié absorbé dans ses propres pensées, se tenait près de la porte de l’appartement, en dehors du cercle formé autour d’Halcro, quand celui-ci chanta sur un air sauvage, lent et monotone, qui n’était varié que par ses efforts pour donner de l’intérêt et de l’emphase à certains passages, l’imitation suivante d’un chant guerrier du Nord :

Le disque d’or du roi des airs

Est voilé d’un sombre nuage :

Entendez-vous dans les déserts

Soupirer le vent de l’orage ?

Du loup féroce, les échos

Ont répété les cris de joie ;

Levez l’étendard du héros,

L’aigle aussi réclame sa proie.

Au loin maint casque resplendit,

Harold autour de sa bannière

Voit les braves que réjouit

Le son de la trompe guerrière.

Au bruit des armes, des clairons,

Vient se mêler l’hymne du barde :

Nobles chef, aux combats volons ;

Le dieu des héros nous regarde.

Plus de sommeil, plus de festins,

Jusques au jour des funérailles.

De la faux armez donc vos mains ;

Voici la moisson des batailles.

En avant, guerriers, en avant !

L’univers est votre héritage ;

Celui qui meurt, Odin l’attend ;

N’écoutez que votre courage.

La fille d’Odin, de sa voix,

Vous invite aux jeux de la gloire ;

Elle vous offre, à votre choix,

Richesses, honneurs et victoire,

Ou pour celui qui périra

Les coupes de l’ale immortelle…

Guerriers, le dieu de Valhalla

Lui-même aux combats vous appelle.

– Les pauvres païens ! les malheureux aveugles ! dit Triptolème avec un soupir qui aurait pu passer pour un gémissement. – Ils parlent de leurs éternelles coupes d’ale, et je doute qu’ils aient jamais su faire une gerbe d’orge.

– Ils n’en sont que plus habiles, Yellowley, dit le poète, s’ils font de l’ale sans orge.

– De l’orge, oui-dà ! répondit l’agriculteur plus exact ; qui a jamais entendu parler d’orge dans ces contrées ? de l’avoine, mon cher, de l’avoine, c’est tout ce qu’ils ont : et je m’étonne comment ils peuvent en récolter un épi. Vous écorchez la terre avec une mauvaise machine que vous appelez charrue ; vous pourriez tout aussi bien la retourner avec les dents d’une fourche. Oh ! il faut voir le soc et le joug d’une véritable charrue écossaise, avec un gaillard robuste comme un Samson placé entre les deux branches, lui donnant assez de poids pour entamer un roc. Deux bœufs robustes et autant de chevaux à large poitrail vous tracent un sillon aussi profond que le lit d’un torrent. Ceux qui ont joui d’un spectacle semblable ont vu quelque chose de plus digne d’être raconté que ces vieilles histoires de combats et de carnage, dont ce pays n’a été que trop souvent le théâtre, quoi que vous puissiez chanter à la louange de ces œuvres sanguinaires, M. Claude Halcro.

– C’est une hérésie ! dit le poète en se levant tout-à-coup, et se démenant comme si toute la défense de l’archipel des Orcades eût reposé sur son seul bras ; c’est une hérésie de nommer seulement le pays natal de quelqu’un, si celui-ci n’est pas préparé à le défendre et à faire diversion sur celui de l’agresseur. Il fut un temps où, si nous ne faisions pas de bonne ale et de l’eau-de-vie, nous savions où en trouver de toute faite ; mais aujourd’hui les descendans des rois de la mer, des champions du nord et des Berserkars, sont devenus aussi incapables de se servir de leurs sabres que s’ils étaient femmes. On peut bien vanter leur talent pour ramer, et leur agilité pour gravir les rochers ; mais, bons Hialtlandais, que pourrait dire de plus, à votre louange, le glorieux John lui-même ?

– Bravo, c’est parler comme un ange, noble poète, dit Cleveland, qui, dans l’intervalle d’une contre-danse, s’était approché du groupe au milieu duquel cette conversation se tenait. Les vieux champions dont vous nous parliez hier soir étaient les hommes qu’il fallait pour faire résonner une harpe, de braves gens dignes amis de la mer et ennemis de tout ce qu’ils y rencontraient. Leurs vaisseaux étaient, je crois, assez grossièrement construits, mais, s’il est vrai qu’ils aient été jusqu’au Levant, je doute que jamais plus habiles marins aient su déployer une voile de perroquet.

– Oui, dit Halcro, vous leur rendez l’hommage qui leur est dû. Dans ces temps, aucun homme ne pouvait dire que sa vie et ses moyens d’existence lui appartinssent, à moins qu’ils ne fussent à vingt milles au-delà de la mer bleue. Dans toutes les églises de l’Europe on faisait des prières pour être délivré de la colère des hommes du Nord. En France, en Angleterre, et même dans l’Écosse, quoiqu’on y lève la tête si haut maintenant, il n’était pas une baie, pas un port, où nos ancêtres ne fussent plus libres que les pauvres diables d’habitans. Maintenant, ma foi, il nous serait impossible de faire seulement venir de l’orge sans l’assistance des Écossais. – Ici il jeta un regard d’ironie sur le facteur. – Ah ! je voudrais revoir le temps où nous mesurions nos rames avec les leurs !

– C’est encore parler en héros, dit Cleveland.

– Ah ! continua le petit barde, je voudrais qu’il fût possible de voir nos barques, autrefois les dragons marins du monde, voguer avec l’étendard du noir corbeau déployé au perroquet, et leurs ponts étincelans d’armes, au lieu d’être encombrés de stockfish. Il n’est plus ce temps où nous obtenions par nos vaillantes mains ce que le sol avare nous refuse, – vengeant tous les anciens mépris et les outrages récens, récoltant où nous n’avions jamais semé, abattant les arbres que nous n’avions pas plantés ; vivant gaiement dans tous les climats, et quittant le monde en souriant quand notre heure sonnait.

Ainsi s’exprima Claude Halcro, peu sérieusement sans doute, ou ne possédant pas du moins tout son sang-froid. Sa tête, qui n’était jamais très forte, tournait, sous l’influence de cinquante sagas qui se présentaient à la fois à son souvenir, et de cinq rasades d’usquebaugh, et d’eau-de-vie. Cleveland, d’un air moitié plaisant et moitié sérieux, lui frappa sur l’épaule, et répéta encore : – C’est parler en héros !

– C’est parler en fou, je pense, dit Magnus Troil qui avait aussi été attiré par la véhémence du petit barde. Où voudriez-vous croiser ? et contre qui ? nous sommes tous sujets d’un même royaume, à ce qu’il me semble ; et je voudrais que vous vous ressouvinssiez que votre voyage pourrait vous conduire au lieu des exécutions. Je n’aime pas les Écossais ; excusez, M. Yellowley ; c’est-à-dire je les aimerais assez s’ils voulaient se tenir tranquilles chez eux, et nous laisser vivre en paix au milieu de nos concitoyens, selon nos mœurs et nos usages : s’ils voulaient seulement rester chez eux jusqu’à ce qu’ils me vissent venir pour les chasser, comme un vieux Berserkar, je les y laisserais en repos jusqu’au jour du jugement. Avec ce que la mer nous envoie, et ce que la terre nous prête, comme dit le proverbe, et quelques bons voisins pour nous aider à consommer tout cela, je pense, saint Magnus soit loué ! que nous sommes encore trop heureux.

– Je sais ce que c’est que la guerre, dit un vieillard, et j’aimerais autant traverser le Roost dans une coquille de noix ou une barque encore plus dangereuse, que de m’y exposer de nouveau.

– Mais, je vous prie, dans quelle guerre s’est donc exercée votre valeur ? dit Halcro, qui, bien qu’un sentiment de respect l’empêchât de contredire son hôte, ne voulait rien abandonner de son argument.

– Je fus pris par la presse, répondit le vieux triton, et forcé de servir sous Montrose, lorsqu’il vint ici, vers l’an 1651, et qu’il emmena plusieurs d’entre nous, bon gré mal gré, pour leur faire couper la gorge dans les déserts de Strathnavern. – Je ne l’oublierai jamais. – Nous eûmes bien de la peine à nous procurer des vivres : que n’aurais-je pas donné pour une tranche de bœuf de Burgh-Westra, ou même pour un plat de sillocks ! Lorsque nos montagnards amenèrent un troupeau d’excellens kyos , nous ne fîmes pas beaucoup de cérémonie, car nous les tuâmes à coups de fusil, nous les dépouillâmes et les fîmes rôtir et griller ; selon que chacun le trouva plus commode. Mais à peine portions-nous le morceau à la bouche, que nous entendîmes le bruit de plusieurs chevaux, puis deux ou trois coups de fusil, enfin une salve tout entière. Alors, pendant que les officiers nous criaient de tenir bon, et que la plupart d’entre nous regardaient de quel côté on pourrait se sauver, tout-à-coup fondirent sur nous fantassins et cavaliers, suivis du vieux John Urry ou Hurry, ou n’importe comment on l’appelle, qui nous renversa ce jour-là, et nous tailla en pièces par-dessus le marché. Nous commençâmes à tomber aussi vite que les bœufs que nous avions abattus cinq minutes auparavant.

– Et Montrose, dit la douce voix de la gracieuse Minna, que devint-il ? et de quel œil voyait-il cette défaite ?

– Comme un lion qui a les chasseurs devant lui, répondit le vieux Shetlandais ; mais je ne regardai pas deux fois le chemin qu’il prenait ; le mien était droit à travers la colline.

– Ainsi vous l’abandonnâtes ? dit Minna du ton du plus profond mépris.

– Ce ne fut pas ma faute, miss Minna, répondit le vieillard un peu déconcerté : je n’étais pas là de plein gré ; et d’ailleurs, à quoi pouvais-je être bon ? tous les autres s’enfuyaient comme des moutons ; pourquoi serais-je resté ?

– Vous seriez mort avec lui, dit Minna.

– Et vous eussiez vécu éternellement avec lui dans des vers immortels, ajouta Claude Halcro.

– Je vous remercie, miss Minna, répondit le simple Shetlandais ; je vous remercie, mon vieil ami Claude ; mais j’aime mieux boire à vos santés avec cette bonne ale, comme un vivant que je suis, que de vous procurer le plaisir de faire des chansons en mon honneur, parce que je serais mort depuis quarante ou cinquante ans : mais au surplus, qu’on prît la fuite ou qu’on se battît, c’était la même chose. Montrose fut pris, le pauvre Montrose ! malgré tous ses exploits ; et ils me prirent aussi, moi qui n’avais fait aucune prouesse. Ils le pendirent, le pauvre homme ! et quant à moi…

– J’espère que vous fûtes étrillé et fustigé, dit Cleveland impatienté du long récit de la poltronnerie du paisible Shetlandais très peu sensible à la honte.

– On fouette et on étrille les chevaux, dit Magnus. Vous n’avez sans doute pas la vanité de croire qu’avec tous vos airs de tillac vous pourrez faire rougir le pauvre voisin Haagen de ne pas s’être fait tuer il y a quelques vingtaines d’années. Vous avez envisagé la mort, vous-même, mon brave et jeune ami, mais c’était avec les yeux d’un jeune homme qui désirait faire parler de lui. Pour nous, nous sommes des gens paisibles, c’est-à-dire autant qu’on le sera avec nous et que personne n’aura l’impudence de nous offenser, nous ou nos voisins ; car alors peut-être ne trouverait-on pas notre sang septentrional plus froid que ne l’était celui des anciens Scandinaves à qui nous devons nos noms et notre lignage.

– Allons, la danse de l’épée, afin que les étrangers qui sont parmi nous puissent voir que nos mains et nos armes ne sont pas tout-à-fait étrangères les unes aux autres.

On tira à la hâte d’un vieux coffre une douzaine de coutelas dont les lames rouillées prouvaient qu’elles sortaient rarement du fourreau ; on en arma six jeunes Shetlandais auxquels se joignirent six jeunes filles conduites par Minna Troil. Les ménétriers commencèrent aussitôt un air approprié à l’ancienne danse norwégienne, dont les évolutions martiales sont peut-être encore pratiquées dans ces îles lointaines.

Les premiers pas étaient gracieux et majestueux. Les jeunes gens tenaient leurs épées levées, sans faire beaucoup de gestes ; mais l’air et les mouvemens des danseurs devenaient, progressivement plus rapides, leurs épées s’entrechoquaient en mesure, avec une vivacité qui donnait à cet exercice un air de danger aux yeux des spectateurs ; quoique la fermeté, la justesse et la cadence réglée avec lesquelles ils mesuraient leurs coups, les rendissent très peu à craindre. Ce qu’il y avait de plus singulier dans ce spectacle, c’était le courage des femmes, qui, tantôt entourées par les combattans, ressemblaient aux Sabines entre les mains de leurs amans romains, et tantôt marchant sous l’arche d’acier que les jeunes gens avaient formée en croisant leurs armes sur la tête de leurs jolies danseuses, ressemblaient aux Amazones lorsqu’elles se mêlèrent pour la première fois aux danses pyrrhiques avec les compagnons de Thésée. Mais celle qui parmi ces jeunes filles était la plus remarquable et se prêtait le mieux à l’illusion de ce tableau, était, Minna Troil, qu’Halcro avait surnommée depuis long-temps la Reine des Épées. Elle figurait au milieu des acteurs de ce jeu martial, comme si tous ces fers étincelans eussent été les attributs de sa personne et ses jouets favoris. Lorsque les danseurs tracèrent des dédales moins compliqués, lorsque le choc continuel des armes faisait tressaillir plusieurs de ses compagnes et leur arrachait des signes de frayeur, ses joues, ses lèvres et ses yeux semblaient annoncer qu’au moment où les sabres étincelaient et se choquaient le plus autour d’elle, elle était plus calme et dans son élément. Enfin lorsque la musique eut cessé, et qu’elle resta un instant seule d’après la règle de la danse, les combattans et les jeunes filles, qui s’éloignaient, semblaient les gardes et les suivantes de quelque princesse, qui, congédiés par un geste, la laissaient un moment dans la solitude. Son regard et son attitude, plongée, comme elle l’était sans doute, dans quelque rêverie de son imagination, correspondaient admirablement avec la dignité idéale que le spectateur lui attribuait ; mais, revenue bientôt à elle même, elle rougit en sentant qu’elle avait été un instant l’objet de l’attention générale, et donna avec grâce sa main à Cleveland, qui, bien qu’il n’eût pas fait partie de la danse, prit sur lui de la reconduire à sa place.

Mordaunt Mertoun put remarquer, lorsqu’ils passèrent devant lui, que Cleveland dit quelque chose à l’oreille de Minna, dont la réponse fut accompagnée de plus d’embarras qu’elle n’en avait montré lorsqu’elle avait soutenu les regards de toute l’assemblée. Les soupçons de Mordaunt furent éveillés par ce qu’il avait vu. Il connaissait parfaitement le caractère de Minna, et savait avec quelle égalité d’âme et quelle indifférence elle avait coutume de recevoir les complimens et les galanteries que son rang et sa beauté lui attiraient journellement de toutes parts. – Est-il bien possible qu’elle aime réellement cet étranger ? – Telle fut la pensée chagrine qui vint tout-à-coup s’offrir à l’esprit de Mordaunt. – Et si elle l’aime, que m’importe, après tout ? – Cette seconde pensée fut immédiatement suivie d’une autre. Bien qu’il n’eût jamais réclamé d’elle d’autre sentiment que celui de l’amitié, et que ce sentiment lui fût refusé maintenant, il avait encore le droit, à cause de leur ancienne liaison, d’éprouver du chagrin et même de la colère, en la voyant accorder son affection à un homme qu’il en jugeait si indigne. Il est probable que, dans ce raisonnement, un peu de vanité mortifiée, ou quelque ombre de regret, pouvait bien prendre le masque d’une générosité désintéressée ; mais il y a tant de vil alliage dans nos meilleures pensées, qu’il est triste de critiquer trop sévèrement les motifs de nos meilleures actions ; ce qu’on peut faire de mieux, c’est de recommander à chacun de laisser passer celles de ses voisins sans trop chercher à les approfondir, quelque soin qu’il consacre à examiner la pureté des siennes.

À la danse des épées succédèrent plusieurs évolutions et des chansons, que les chanteurs firent valoir par leur enthousiasme, pendant que l’auditoire faisait chorus en répétant quelque refrain favori. C’est surtout dans ces occasions que la musique, quoique simple et même d’un caractère grossier, exerce son empire naturel sur les cœurs, et produit cette émotion que ne sauraient inspirer les compositions les plus savantes des premiers maîtres. Celles-ci ne disent rien à des oreilles non exercées, quoique sans aucun doute elles procurent un vrai ravissement à ceux que leurs facultés naturelles et leur éducation ont mis en état de comprendre et de goûter les combinaisons difficiles de l’harmonie.

Il était environ minuit lorsqu’un coup à la porte du manoir et le son du gûe et du langspiel annoncèrent par leur charivari l’arrivée de nouveaux convives, à qui, selon la coutume hospitalière du pays, les appartemens furent aussitôt ouverts.

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