XII

C'est la dernière fois que je me laisse aller à ces souvenirs. Je vais leur dire adieu, et pour toujours. C'est ainsi que l'avare admire pour la dernière fois sa fortune, son or, son trésor chéri, puis le recouvre de terre grise et humide. C'est ainsi que la mèche d'une veilleuse, prête à s'éteindre, luit soudain d'un éclat plus vif et retombe en cendre froide. De son trou, pour la dernière fois, la petite bête contemple le velours de l'herbe, le joli soleil, le tendre azur des eaux, puis rentre tout au fond, se roule en pelote et s'endort. Reverra-t-elle au moins en rêve le soleil, et l'herbe, et le tendre azur des eaux ?…

……………………………

Share on Twitter Share on Facebook