XII Acte IV, Scène I

Peter Mac Roe : Hello guys ! Je vous présente mon vieil ami, François Troudic, qui est de passage à Saint-Glinglin et m’a fait l’amitié de venir me saluer. François, je te présente le Professeur Michel-André Nieux.

Moi : Ravi de vous connaitre, Professeur.

Michel-André Nieux : Tout le plaisir est pour moi, monsieur Troudic.

Peter Mac Roe : Et voici son assistant, Michel-André Vogratin.

Moi : Enchanté.

Michel-André Vogratin : Moi de même.

Peter Mac Roe : Et enfin, notre laborantin, Michel-André Comtou.

Moi : Salut.

Michel-André Comtou : salut.

Moi : Vous vous appelez tous les trois Michel-André ! Eh ben ça alors, il faut reconnaître que c’est pas banal… Ça ne vous pose pas de problèmes de communication pour travailler ensembles ?

Michel-André Nieux : C’est une remarque extrêmement judicieuse, Monsieur Troudic, qui prouve à quel point vous avez l’esprit vif. Voyez-vous, cher ami, là où d’aucuns, dans une telle situation, eussent été fort embarrassés ou se seraient banalement contentés de résoudre le problème en s’appelant par leurs noms de famille, nous l’avons pour notre part abordé de façon méthodique et cartésienne. Après tout, huhuhu, nous ne sommes pas scientifiques pour rien… Ainsi, pour éviter toute confusion et rendre de surcroît nos relations professionnelles encore plus conviviales, avons-nous décidé de nous appeler mutuellement par nos surnoms, ceux-là même dont nos parents et nos proches nous affublaient lorsque nous étions enfants. Vous pouvez donc appeler Monsieur Vogratin Andy et Monsieur Comtou Mimi. Quant à moi, vous pouvez, en toute simplicité, m’appeler Dédé.

Moi : Voilà un système fort ingénieux, Professeur.

Michel-André Nieux : Je ne vous l’envoie pas dire, cher ami, mais trêve de bavardage, vous tombez à pic, messieurs, car nous venons tout juste de faire inhaler à ce gros concombre, une triple dose de concentré de pet de lamantin et nous allons maintenant entreprendre de le faire dégorger. Nul doute que cette ultime expérience viendra étayer de façon définitive notre théorie quant à l’influence des gaz de vaches de mer sur le système reproducteur des holothuries, et nous permettra ainsi de prouver à la face du monde la justesse de nos assertions. Il faudra alors prendre rapidement les décisions qui s’imposent afin de juguler définitivement l’abominable fléau dont pâtit notre bonne ville de Saint-Glinglin. Mais assez parlé, messieurs, ne perdons pas de temps… Mimi, ayez l’amabilité de bien vouloir passer des gants, des lunettes et des imperméables à Monsieur le Directeur et à Monsieur Troudic afin qu’ils puissent assister au spectacle en toute sécurité. Et maintenant, mes amis… au travail !

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