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Dans la solitude qu’on voit.

Nous visiterons lentement

Notre existence douce et lasse,

Comme un vieux voyageur qui passe

Dans un très vieil appartement.

Pleins de rêves mélancoliques,

Éveillons les espoirs tremblants

En nous promenant à pas lents

Parmi les chambres pacifiques !

Passons où nous avons passé ;

Par la large et pâle fenêtre

Un peu de lumière pénètre

Dans la fatigue du passé.

Nous aurons des caresses d’ombres,

Et des appels silencieux,

Et nous sentirons sur nos yeux

Le regard triste des coins sombres.

La petite chambre est bien vide.

Elle nous reconnaît un peu ;

Elle est demi-morte d’adieu,

Demi-morte et demi-timide…

La douceur de ce jour d’été

Erre dans l’antique silence…

Elle exauce ma pauvre enfance

Et la bénit de vérité !

Je pleure l’âme répandue,

La foi, le rêve abandonné,

Et le mur est illuminé

De toute la fête perdue…

LA LAMPE

Chantonne, murmure, divague…

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