II

J’ouvre les yeux, lassé par la très longue veille ;

C’est la chambre dolente et l’ombre dans le coin,

Et la voix de l’horloge à voix toujours pareille.

La fenêtre confuse éclaire par un joint

D’une mince lueur le plafond qui sommeille ;

Dans la rue, une voix se lamente très loin.

La paix des grands rideaux où l’âme tiède est prise

Garde ses longs plis morts sur mon repos très lourd,

Et mon demi-sommeil rêve dans l’heure grise…

J’entends des bruits craintifs dans la maison, autour ;

Elle approche à pas doux pour n’être pas surprise,

Et par la porte blanche elle entre avec le jour.

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