CHAPITRE XXVII.

La fin de tout ce qui est terrestre.

Les statuettes et les peintures de la chambre d'Éva furent recouvertes de voiles blancs; on n'entendait que des murmures, des soupirs et des pas furtifs... la lumière glissait à travers les stores abaissés, comme pour éclairer ces ténèbres solennelles.

Le petit lit était drapé de blanc, et, sous la protection de l'ange incliné, la jeune fille reposait dans ce sommeil dont on ne s'éveille plus.

Elle reposait, vêtue de cette simple robe blanche que, pendant sa vie, elle avait si souvent portée.... Cette lumière rose, tamisée par le rideau de la chambre, versait comme un chaud rayon sur cette froide glace de la mort... Les longs cils retombaient sur la joue si pure, la tête était inclinée comme dans le vrai sommeil; mais sur tous les traits du visage on voyait répandue cette expression céleste, mélange de repos et d'extase, qui montre que ce n'est pas là le sommeil d'une heure, mais ce long et sacré sommeil que Dieu donne à ceux qu'il aime...

«Pour tes pareilles, ô chère Éva! il n'y a pas de mort, il n'y a pas d'ombres... il n'y a pas de ténèbres de la mort.... Vous autres, vous vous éteignez dans la lumière... pareilles à l'étoile du matin qui s'évanouit dans les rayons roses de l'aurore.... A toi, Éva, la victoire sans la bataille, la couronne sans la lutte!»

Telles étaient les pensées de Saint-Clare, pendant que, debout et les bras croisés, il regardait Éva. Oh! ces pensées, qui pourra les redire? Depuis l'heure où, dans la chambre mortuaire, une voix avait dit: Elle est partie! il y avait eu devant ses yeux comme une obscurité terrible; il était enveloppé «des nuages épais de la douleur....» Il entendait des voix autour de lui.... On lui faisait des questions... il y répondait.... on lui demandait à quand les funérailles... on lui demandait où il voulait la mettre... il répondait impatiemment que cela lui était indifférent...

Adolphe et Rosa avaient arrangé la chambre; étourdis, légers, véritables enfants, ils n'en avaient pas moins un bon cœur et une extrême sensibilité... Miss Ophélia présidait aux mesures d'ordre général.... mais c'étaient eux qui donnaient à tous les arrangements ce caractère poétique et charmant, qui enlevait à la chambre funèbre l'aspect sombre et terrible qui caractérise trop souvent les funérailles dans la Nouvelle-Angleterre.

Il y avait encore des fleurs sur les étagères, blanches, délicates, odorantes, aux feuilles retombant avec grâce; sur la petite table d'Éva, recouverte aussi de blanches draperies, on avait posé son vase favori, dans lequel on avait mis un simple bouton de rose mousseuse blanche; les plis des tentures et l'arrangement des rideaux, confiés aux soins d'Adolphe et de Rosa, offraient cette netteté et cette symétrie qui caractérisent leur race. Pendant que Saint-Clare était livré à ses pensées, la jeune Rosa entra doucement dans la chambre avec un panier de roses blanches. Elle fit un pas en arrière et s'arrêta respectueusement en apercevant Saint-Clare; mais, voyant qu'il ne prenait pas garde à elle, elle s'approcha du lit, pour déposer ses fleurs autour de la morte. Saint-Clare la vit, comme on voit dans un rêve, au moment où elle plaçait entre ses petites mains un bouquet de jasmin du Cap, disposant avec un goût parfait les autres fleurs autour de la couche.

La porte s'ouvrit, et Topsy, les yeux gonflés à force d'avoir pleuré, parut sur le seuil: elle tenait quelque chose sous son tablier. Rosa fit un geste de menace... Topsy entra pourtant.

«Sortez! dit Rosa à voix basse, mais d'un ton impérieux, sortez! vous n'avez rien à faire ici!

—Oh! laissez-moi! j'ai apporté une fleur si belle!... Et elle montra un bouton de rose thé à peine entr'ouverte.... Laissez-moi mettre une seule fleur.

—Sortez! dit Rosa avec plus d'énergie encore.

—Non! qu'elle reste, dit Saint-Clare en frappant du pied; qu'elle entre!»

Rosa battit en retraite. Topsy s'avança et déposa son offrande aux pieds du corps.... puis tout à coup, poussant un cri sauvage, elle se jeta sur le parquet le long du lit, et elle pleura et sanglota bruyamment.

Miss Ophélia accourut. Elle essaya de la relever et de lui imposer silence: ce fut en vain.

«Oh! miss Éva, miss Éva! je voudrais être morte aussi.... oui, je le voudrais!»

Il y avait dans ce cri quelque chose de si poignant et de si ému, que le sang remonta au visage pâle et marbré de Saint-Clare, et pour la première fois, depuis la mort d'Éva, il sentit des larmes dans ses yeux.

«Relevez-vous, mon enfant, disait miss Ophélia d'une voix douce, miss Éva est au ciel; c'est un ange!

—Mais je ne puis la voir, dit Topsy... je ne la reverrai jamais!» Et elle sanglotait de nouveau.

Il y eut un moment de silence.

«Elle disait qu'elle m'aimait, reprit Topsy. Oui, elle m'aimait! Hélas! hélas! je n'ai plus personne maintenant.... personne!

—C'est assez vrai, dit Saint-Clare. Mais voyons, ajouta-t-il en se tournant vers miss Ophélia, tâchez de consoler cette pauvre créature!

—Je voudrais n'être jamais née, disait Topsy.... Je ne voulais pas naître, moi! Pourquoi suis-je née?»

Miss Ophélia la releva avec bonté, mais avec fermeté, et la fit sortir de la chambre.... et, tout en la reconduisant, elle-même pleurait.

Elle la mena dans son appartement.

«Topsy, pauvre enfant.... lui disait-elle, ne vous affligez pas.... je puis aussi vous aimer, moi, quoique je ne sois pas bonne comme cette chère petite enfant.... J'espère pourtant que j'ai appris par elle quelque chose de l'amour du Christ.... Je puis vous aimer.... je vous aime.... et je vous aiderai à devenir une bonne fille et une chrétienne.»

Le ton de miss Ophélia disait plus que ses paroles; ce qui disait plus encore, c'étaient ses honnêtes et vertueuses larmes, ruisselant sur son visage. Depuis ce moment, elle acquit sur l'âme de cette enfant abandonnée une influence qu'elle ne perdit jamais.

«Oh! ma petite Éva, disait Saint-Clare, tes heures rapides ont fait tant de bien sur la terre!... Et moi, quel compte aurai-je à rendre pour mes longues années?»

Il n'y eut plus dans la chambre que des paroles murmurées à voix basse et des pas qui glissaient silencieusement.... Ils venaient tous, l'un après l'autre, contempler la morte.... puis la bière arriva. Ce fut le commencement des funérailles.... Les voitures s'arrêtèrent à la porte. Les étrangers vinrent et furent introduits. Il y eut des écharpes et des rubans blancs, et des pleureurs vêtus de crêpes noirs....

On lut la Bible et les prières furent offertes au ciel.... et Saint-Clare vivait! il marchait! il allait, pareil à un homme qui aurait versé toutes ses larmes.... Mais bientôt il ne vit plus qu'une chose: la blonde tête dans le cercueil.... Puis il vit le drap qu'on rejetait sur elle.... et le couvercle se refermer.... Il marcha au milieu des autres.... On arriva au bout du jardin, auprès du siége de mousse, où elle venait souvent avec Tom causer, chanter et lire. C'est là qu'était creusée la petite fosse. Saint-Clare se tenait tout près, le regard perdu. Il vit descendre le cercueil. Il entendit les paroles solennelles: «Je suis la résurrection et la vie! Celui qui a cru en moi, fût-il mort, vivra!» Et la terre fut rejetée et la tombe remplie.... Et il ne pouvait croire que ce fût là son Éva, qui était ainsi et pour toujours ravie à ses yeux.

Tous se retirèrent, et, le cœur désolé, revinrent à cette demeure qui ne devait plus la revoir.

La chambre de Marie fut hermétiquement close. Elle s'étendit sur un lit, sanglotant et gémissant avec toutes les marques d'une invincible douleur, réclamant à chaque minute les soins de tous ses serviteurs.... Elle ne leur laissait pas le temps de pleurer.... Pourquoi eussent-ils pleuré? cette douleur était sa douleur, et elle était bien fermement convaincue que personne au monde ne savait, ne voulait et ne pouvait la ressentir comme elle.

«Saint-Clare n'a pas versé une larme!» disait-elle. Il ne sympathisait pas avec elle.... C'était vraiment étrange à quel point il avait le cœur sec et dur.... Il savait pourtant combien elle souffrait!

Nous sommes tellement les esclaves de ce que nous voyons et de ce que nous entendons, que beaucoup des gens de la maison pensaient que Madame était vraiment la plus affligée.... surtout quand Marie eut des spasmes, qu'elle envoya chercher le docteur et qu'elle déclara qu'elle-même elle allait mourir.... Il y eut force allées et venues. On apporta des bouteilles chaudes, on fit des frictions de flanelle.... Enfin ce fut une diversion.

Tom avait au fond du cœur un sentiment ému qui l'attirait toujours vers son maître. Partout où il allait, silencieux et triste, Tom le suivait. Quand il le voyait s'asseoir si pâle et si tranquille dans la chambre d'Éva, tenant ouverte devant ses yeux la petite Bible de l'enfant, sans voir une parole, une lettre du texte.... il y avait pour Tom, dans ces yeux calmes, immobiles et sans larmes, plus de douleur que dans les gémissements et les lamentations de Marie.

La famille Saint-Clare retourna bientôt à la ville. A l'âme inquiète et tourmentée d'Augustin, il fallait un de ces changements de scène qui détournent en même temps le cours des pensées.... Ils quittèrent donc l'habitation.... et le jardin.... et le petit tombeau.... et revinrent à la Nouvelle-Orléans. Saint-Clare parcourait les rues d'un air affairé.... il lui fallait le bruit, le tumulte, l'agitation.... il essayait de combler cet abîme qui s'était fait dans son cœur.... Les gens qui le voyaient dans la rue, ou qui le rencontraient au café, ne s'apercevaient de la perte qu'il avait faite qu'en voyant le crêpe de son chapeau. Il était là, souriant, causant, lisant les journaux, discutant la politique ou s'intéressant au commerce.... Qui donc eût pu deviner que ces dehors souriants cachaient un cœur silencieux et sombre comme un tombeau?

«M. Saint-Clare est un homme bien singulier, disait d'un ton dolent Marie à miss Ophélia.... Oui, vraiment, je croyais que, s'il y avait quelque chose au monde qu'il aimât, c'était notre chère petite Éva.... mais il me paraît l'oublier bien aisément. Je ne puis l'amener à en parler avec moi.... Ah! je croyais qu'il eût montré plus de sentiment!

—L'eau calme est l'eau profonde, répondit sentencieusement miss Ophélia.

—C'est un proverbe qui n'a pas d'application dans un pareil cas; quand on a du cœur, on le montre.... on ne peut pas le cacher.... mais c'est un bien grand malheur que d'en avoir! J'aimerais mieux être comme Saint-Clare; ma sensibilité me tue.

—Bien sûr, m'ame, dit Mammy, M. Saint-Clare devient maigre comme une ombre; on dit qu'il ne mange jamais. Je sais qu'il n'oublie pas miss Éva.... Ah! personne ne pourrait l'oublier, chère petite créature du bon Dieu!... Et les larmes de Mammy coulèrent.

—En tout cas, reprit Marie, il n'a pour moi aucune espèce d'égards, il n'a pas trouvé une parole de sympathie.... il devrait pourtant savoir qu'un homme ne pourra jamais sentir comme une mère.

—Le cœur seul connaît sa propre amertume, dit gravement miss Ophélia.

—C'est ce que je pense.... Moi seule puis savoir ce que j'éprouve.... personne que moi! Éva le savait bien aussi, mais elle est partie....» Et Marie se renversa sur son fauteuil et se mit à sangloter....

Marie était une de ces organisations malheureuses pour lesquelles l'objet possédé est sans valeur.... pour lesquelles l'objet perdu devient tout à coup inappréciable! Elle trouvait des défauts à tout ce qu'elle avait... des perfections infinies à tout ce qu'elle n'avait plus.

Pendant que cette petite scène se passait dans le salon, il s'en passait une autre dans la bibliothèque.

Tom, qui ne quittait plus son maître, l'avait vu entrer dans cette pièce; il avait longtemps épié sa sortie.... enfin il se décida à entrer lui-même.

Il entra doucement: Saint-Clare était couché sur un sopha, à l'autre bout de l'appartement.... il était tourné le visage contre terre.... la Bible d'Éva était ouverte devant lui à quelque distance.

Tom fit quelques pas et se tint immobile auprès du sopha. Il hésitait.... Saint-Clare se leva tout à coup.... L'honnête visage de Tom était si rempli de douleur, il avait une expression de si affectueuse sympathie..., un visage qui priait!... Il émut profondément Saint-Clare.... Celui-ci posa sa main sur la main de Tom et pencha son front vers lui.

«Oh! Tom, mon ami, le monde est vide comme une coquille d'œuf!

—Je le sais bien, maître, dit Tom, je le sais bien!... Mais, si mon maître voulait seulement regarder en haut.... en haut.... où est notre chère miss Éva.... et le Seigneur Jésus!

—Hélas! Tom, je regarde en haut.... mais, par malheur, quand j'y regarde, je ne vois rien.... Que ne puis-je voir!»

Tom poussa un gros soupir.

«On dirait vraiment, reprit Saint-Clare, qu'il a été donné aux enfants et aux pauvres gens comme vous, Tom, de voir ce que nous ne pouvons voir, nous.... Comment cela se fait-il?

—Tu t'es caché aux habiles et aux sages, et tu t'es révélé aux petits enfants, murmura Tom; et tu as agi ainsi, ô Jésus! parce que cela a paru bon à tes yeux.

—Tom, je ne crois pas, je ne puis pas croire! j'ai maintenant l'habitude du doute. Oh! je voudrais croire à cette Bible. Je ne le puis!

—Cher maître, priez le bon Dieu; dites: Seigneur, je veux croire, donnez-moi la foi!

—Qui sait rien de rien? dit Saint-Clare, les yeux errants, rêveur et se parlant à lui-même. Tout ce bel amour, toute cette foi, ce n'est peut-être qu'une de ces phases fugitives du sentiment humain. Rien de réel sur quoi l'on puisse se reposer. Quelque chose qui s'évanouit comme un souffle. Plus d'Éva, plus de ciel, plus de Christ, rien! rien!

—Si, si! ô maître! tout cela est, je le sais, j'en suis sûr, s'écria Tom en tombant à genoux; croyez, cher maître, croyez, croyez!

—Comment savez-vous qu'il y a un Christ? dit Saint-Clare, vous ne l'avez jamais vu.

—Je l'ai senti dans mon âme, ô maître!... et maintenant encore je le sens!... Tenez, maître.... quand je fus vendu, arraché à ma vieille femme et à mes petits enfants,... cela me brisa.... il me sembla que tout était fini pour moi.... qu'il n'y avait plus rien. Mais le Seigneur se tint à côté de moi, et il me dit: Tom! ne crains rien. Et il apporta la lumière et la joie dans l'âme d'un pauvre esclave.... il y fit la paix.... et je suis heureux, et j'aime tout le monde, et je sens que je veux être au Seigneur et faire sa volonté.... et devenir ce qu'il veut que je sois.... Et je sais bien que tout cela ne pouvait pas venir de moi, qui ne suis qu'une pauvre créature. Cela venait du Seigneur.... et il fera tout aussi pour mon maître!»

Tom parlait d'une voix tremblante et pleine de larmes. Saint-Clare appuya sa tête sur son épaule et serra sa main rude et noire, sa main fidèle!

«Tom, vous m'aimez!

—Oh! oui, et je bénirais le jour où je pourrais donner ma vie pour vous voir chrétien.

—Pauvre fou! dit Saint-Clare, se relevant à demi, je ne suis pas digne de l'amour d'un bon et honnête cœur comme le vôtre!

—O maître! il y en a un plus grand que moi qui vous aime.... le Seigneur Jésus!

—Comment le savez-vous, Tom?

—Je le sens, maître; «l'amour du Christ qui passe tout savoir!...»

—C'est étrange! murmura Saint-Clare en faisant quelques pas. L'histoire d'un homme qui a vécu et qui est mort, il y a dix-huit cents ans.... peut encore aujourd'hui ébranler les hommes.... Mais il n'était pas un homme! Jamais homme n'eut un pouvoir aussi durable, aussi vivant! Oh! si je pouvais croire ce que ma mère m'enseignait!... Si je pouvais prier comme je priais quand j'étais enfant!...

—Si mon maître voulait.... miss Éva lisait cela si bien!... Je voudrais que mon maître fût assez bon pour le lire.... Je ne lis plus guère depuis que miss Éva est partie....»

C'était le chapitre onzième de saint Jean, la touchante histoire de la résurrection de Lazare. Saint-Clare la lut tout haut, s'arrêtant souvent pour maîtriser l'émotion que faisait naître en lui ce récit pathétique.

Tom était à genoux, les mains jointes; on voyait sur son visage paisible l'extase de la joie, de l'amour et de l'adoration....

«Tom, tout cela est réel pour vous.

—Je le vois, maître!

—Que n'ai-je vos yeux, Tom!...

—Je prie Dieu de vous les donner, maître.

—Vous savez, Tom, que je suis plus instruit que vous.... Eh bien, si je vous disais que moi, je ne crois pas à la Bible!

—Ah! maître! dit Tom en élevant ses mains avec un geste suppliant.

—Cela n'ébranlerait-il pas votre foi, Tom?

—Pas du tout!

—Vous savez pourtant que je suis plus éclairé que vous.

—O maître! n'avez-vous pas lu «qu'il se cache aux savants et aux sages, et qu'il se révèle aux petits enfants?» Mais mon maître n'était pas sérieux.... bien sûr!

—Non, Tom! je ne suis pas complétement incrédule.... je pense qu'il y a des raisons de croire.... et pourtant je ne crois pas.... Oh! c'est une bien terrible et bien fatale habitude que j'ai là, Tom!

—Si mon maître voulait seulement prier!...

—Qui vous a dit, Tom, que je ne priais pas?

—Ah! est-ce que....?

—Oui, Tom, je prierais, s'il y avait quelqu'un là que je pusse prier.... mais ne parler à rien!... Voyons, Tom, priez, vous, et apprenez-moi!»

Le cœur de Tom était plein; il se répandit dans la prière, comme des eaux trop longtemps contenues. On voyait que Tom était convaincu que quelqu'un l'écoutait, absent ou présent! Saint-Clare se sentit soulevé par cet océan de foi sincère et de charité, et porté jusqu'au seuil de ce ciel que Tom se représentait avec une si vive ardeur; il lui semblait être maintenant près d'Éva!

«Merci, mon ami! dit Saint-Clare, quand Tom se releva; j'aime à vous entendre, Tom; mais allez! il faut maintenant que je sois seul; quelque autre jour, je vous parlerai davantage.»

Tom se retira silencieusement.

Share on Twitter Share on Facebook