Vendredi, 6 avril. – Quel dommage de n’avoir pu rester plus longtemps à Ceylan ! Que d’excursions à faire ! Que de choses curieuses à voir ! Dans la partie centrale de l’île, sur la route de Matelle à Nalandi Senadoora, il y a de vieilles villes et d’anciens temples à visiter ; entre autres, celui de Dambool, près duquel s’élève le rocher fortifié de Segiri. Un peu plus loin, on trouve les restes de Topari, ou de Ponamere, l’ancienne capitale de Ceylan. L’île abonde en ruines intéressantes, et quelques-unes sont regardées comme les plus anciennes du monde. Ranhol Dagoba, Jayti Wana Rama, Galle Wihara, le temple taillé dans le roc, valent seuls un long voyage. On parle aussi beaucoup d’Anajapoora, la cité des rubis, la ville sainte du royaume des ruines, dont les voyageurs chinois des premiers âges célébraient déjà les merveilles. De là, on va facilement à Jaffna, peuplé par les Tammils il y a plus de deux mille ans. C’est la région des jardins ; c’est de ce côté qu’on récolte les divers ingrédients dont on fait le curry, qui s’exporte dans toutes les parties de l’île et dans l’Inde méridionale ; c’est encore là que pousse le tabac, fameux dans l’Inde entière et dont le Rajah de Travancore a le monopole.
Et ce curieux récif, qu’on nomme le Pont d’Adam, qui réunit presque Ceylan au continent indien ! On dit qu’il a été rompu jadis, dans une grande convulsion du globe, et que le passage se creuse graduellement : mais de récents travaux ont montré qu’au lieu de provenir d’une bande de rochers qui aurait relié Ceylan à l’Inde, le Pont d’Adam est, en réalité, une agglomération, relativement récente, de minerai de fer, couvert de dépôts d’alluvion, amenés par le courant et amoncelés en cet endroit. L’élévation graduelle de la côte a, d’ailleurs, contribué à donner au récif sa hauteur actuelle.
Balchus rapporte l’histoire de quinze frégates portugaises qui, en 1557, auraient échappé à une flotte hollandaise, en passant entre Ceylan et la côte indienne. Ce récit est peu vraisemblable, car le passage n’avait primitivement que 55 mètres de largeur, avec une profondeur maximum de 2 mètres d’eau. Aujourd’hui, il est plus large et plus profond, et un petit steamer appartenant au gouvernement y passe souvent pour faire le tour de l’île. Mais les voiliers qui vont de Bombay à Madras demeurent obligés de faire un détour de 5, 000 milles pour arriver à doubler Ceylan, et ils ne calent guère que 3 mètres.
Au milieu du chenal, il y a une petite île où les Hollandais se livraient autrefois à l’élevage du cheval, notamment du cheval arabe. Les moyens de dressage employés étaient ceux en usage dans l’Amérique du sud : lasso, dompteurs, corrals, etc. Présentement, l’établissement n’existe plus ; les bâtiments tombent en ruine, et il ne reste plus à voir qu’une pagode indienne où se célèbrent des processions avec accompagnement de danses, qui attirent une foule énorme. Au sud-ouest du Pont d’Adam s’étend le golfe de Manaar, réputé pour ses perles.
Il faut huit heures, dans un steamer, pour aller de Colombo aux pêcheries de perles ; c’est encore là une excursion que j’eusse bien aimé à faire, si nous avions eu plus de loisirs. Lorsqu’un bateau de perles arrive à terre, les huîtres sont divisées en quatre tas égaux : un revient à l’équipage ; les trois autres, à l’inspecteur du Gouvernement. C’est celui-ci qui indique aux hommes la part qui leur appartient, en sorte que ne sachant pas quel lot leur échoira, ils n’ont pas de raison pour essayer de tromper en faisant le partage. Les lots sont ensuite divisés et vendus aux enchères ; puis, subdivisés encore et revendus de la même façon. Naturellement, on ne sait jamais si les coquilles qu’on achète renferment de bonnes ou de mauvaises perles, ou même pas de perles du tout (bien que cela arrive rarement) ; et nombre de spéculations se basent sur cet aléa.
L’amour du jeu est inné chez les Orientaux. Un mendiant, qui a à peine de quoi se procurer à manger, consacrera les quelques sous dont il dispose à acheter des huîtres, dans l’espoir d’y trouver une perle ; et s’il est frustré dans son attente, comme c’est le cas, le plus souvent, il se consolera en avalant ses coquillages et en se promettant d’être plus heureux une autre fois. Généralement on laisse les huîtres en tas sur le sable – sous bonne garde, naturellement – jusqu’à ce qu’elles meurent et qu’elles s’ouvrent ; on en extrait alors la perle. Quelquefois on en expédie, dans des sacs cachetés, à Colombo, à Candy et dans d’autres endroits de l’intérieur, à l’usage des spéculateurs et des joueurs qui n’ont pas le loisir de venir à Manaar. J’ajoute que ce ne sont pas de véritables huîtres, malgré leur nom, mais plutôt des sortes d’avicules. Samarik les appelle mellagrina margaritifera, et elles diffèrent des larges écailles où l’on recueille les perles des mers du sud. N’est-il pas singulier que cette île curieuse de Ceylan soit encore si peu connue des Anglais, à l’exception de Galle, de Colombo et peut-être de Candy et de Trinquemale, alors que l’on a tant de facilités pour s’y rendre !
Samedi, 7 avril. – Nous avons passé aujourd’hui près de l’île de Minnekoy, entre les Laquedives et les Maldives. Il a fait très-chaud, et chacun est revenu à son ancien costume : les hommes, au pantalon et à la chemise ; les enfants, au tablier, et rien de plus ; moi, à mes robes de Tahiti. On a eu beau nous dire, avant notre départ d’Angleterre, que la chaleur était excessive sous les tropiques, nous ne nous sommes pas suffisamment précautionnés contre ses effets. Dans l’Atlantique et le Pacifique, cet oubli ne s’est pas trop fait sentir ; mais entre Hong-kong et Singapoure, la température est devenue littéralement intolérable. Notre charpentier a improvisé un punkah, et les hommes ont fabriqué des manches à vent ; grâce à ces arrangements, nous étouffons un peu moins qu’auparavant.
Dimanche, 8 avril. –Il fait beaucoup plus frais qu’hier, au point que l’on a pu célébrer le service religieux en bas, sans que personne se plaignît de la température. Cependant, le thermomètre marque presque le même nombre de degrés que vendredi dernier, jour où nous étions tous morts de chaleur, et la température de l’eau n’a pas, non plus, beaucoup varié ; la petite brise qui nous rafraîchit est donc sans influence sur le fond de l’air et sur l’océan. Ce n’est pas la première fois que nous constatons que les évaluations thermométriques ne s’accordent pas avec nos sensations personnelles.
Les deux Chinois que nous avons pris à Hong-kong ont un vrai succès à bord. Notre vieux maître d’équipage lui-même est obligé de convenir que la partie du yacht qu’ils sont chargés de soigner, est beaucoup plus propre et beaucoup mieux tenue qu’elle ne l’était quand ce service revenait à ses hommes. À Pointe-de-Galle, nous avons embarqué trois chauffeurs, deux de Bombay et un de Mozambique : Mahomet, Abraham, et Tom Dollar. Ils vivent sous une petite tente qu’on a installée pour eux sur le pont, font leur cuisine eux-mêmes et s’acquittent de leurs fonctions à merveille. Tous les trois m’ont montré les cadeaux qu’ils rapportent à leurs femmes ; ils étaient depuis près d’un an sur le Poonah, où ils semblent avoir fait de bonnes économies. Je ne crois pas que nos hommes eussent pu supporter longtemps l’épouvantable chaleur qu’il fait devant les fourneaux de la machine ; ce sont donc d’utiles auxiliaires que nous leur avons donnés, en leur adjoignant ces salamandres.
Lundi, 9 avril. – Pas de vent. Nous avons rencontré un banc de marsouins, et aperçu le feu d’un navire à la tombée de la nuit. Partout où nous sommes allés, en dernier lieu, nous avons pu nous procurer de la glace et en faire provision pour les journées de mer. Mais la machine de Colombo s’est justement brisée la veille de notre départ, en sorte que nous sommes privés de ce précieux rafraîchissant, pendant la partie la plus chaude de notre voyage. De là, impossibilité de rien garder. Un mouton tué le soir, est gâté vingt-quatre heures plus tard ; le beurre est comme de l’huile ; aujourd’hui, en ouvrant un tiroir, j’ai senti mes doigts se coller ; c’étaient six bâtons de cire à cacheter, qui s’étaient fondus en une masse gluante.
Vendredi, 13 avril. – On a aperçu, à six heures du matin, Socotora ; un peu plus tard, les Frères, deux îles où l’on trouve beaucoup de tortues et d’ambre gris. Elles sont désertes, mais les indigènes des côtes voisines y vont quelquefois faire des collections d’articles de commerce ; coquillages, etc.
Un de nos gros porcs s’est avisé de sauter par-dessus le bord : on a immédiatement manœuvré pour le repêcher, mais personne ne le voyait plus et nous avions remis en route quand, à notre étonnement, nous l’aperçûmes qui nageait le long du yacht. Une embarcation fut amenée et deux hommes se mirent à la poursuite du fugitif ; mais ils eurent toutes les peines du monde à le prendre. Il nageait au large lorsqu’ils s’en approchaient, et quand ils parvenaient à le saisir, il se débattait avec fureur ; cette lutte se prolongea plus d’une demi-heure. À la fin, l’animal fut ramené à bord et condamné à mort pour éviter les accidents que son état de surexcitation pouvait causer, car il essayait de mordre tout le monde. On voit, par cet incident, que les porcs, certains du moins, sont capables de nager, voire de nager très-bien.
Nous avons échangé des signaux avec la Calypso, de Glascow ; vers cinq heures et demie, elle a modifié sa route et s’est approchée de nous pour parler. L’équipage était groupé sur le gaillard d’avant ; le capitaine, les officiers et de nombreux passagers se montraient à l’arrière ; un terrier, majestueusement assis sur un tabouret, regardait devant lui avec la gravité d’un marin en faction.
Tout à coup, une voix s’éleva, criant : « Trois hourras pour Mr Brassey ! » ; les vivats retentirent, les chapeaux s’agitèrent, nos hommes se mirent de la partie. Vous qui rencontrez tous les jours des compatriotes ou des amis, pourrez-vous bien comprendre de quelle joie nous combla ce salut sympathique qui venait nous surprendre au milieu de cet océan, où la simple vue d’un navire à l’horizon est déjà tout un événement ! Peu après cette rencontre, nous avons reconnu l’île d’Abd-al-Kuri, aux pics fantastiques, noyée dans les feux du soleil d’Arabie.
Samedi, 14 avril. – Vu le cap Rasalhir, aussi appelé cap Guardafui, hier au soir, à neuf heures. Nous l’avons doublé dans la nuit, et nous sommes entrés dans le golfe d’Aden. Toute la journée, le yacht a longé la côte de Sômal. Ces terres sont peu connues et peu fréquentées ; néanmoins, il s’en exporte nombre de choses, d’un usage quotidien dans nos pays. Tant il est vrai qu’il n’est pas un coin du monde qui ne soit nécessaire à l’autre !
Dimanche, 15 avril. – Il fait très-chaud ; cependant, les deux services religieux du matin et du soir ont été célébrés, aux heures habituelles. La terre est visible des deux côtés : à tribord l’Arabie, à bâbord l’Afrique. Dans l’après-midi, on a commencé à apercevoir le roc d’Aden et à huit heures et demie, un coup de canon du fort nous a sommés d’arborer nos couleurs, ou mieux nos feux. Dès que nous avons été mouillés, une embarcation est venue nous apporter notre courrier et prendre nos ordres pour le lendemain ; elle était dépêchée par les grands marchands parsis de la ville, qui se chargent de nous fournir de l’eau, des vivres et du charbon, sans que nous ayons à nous préoccuper de rien. Nous avons eu une jolie petite brise de l’arrière, pendant les trois ou quatre dernières journées, et si nous avions pu nous contenter de quatre ou cinq nœuds à l’heure, nos voiles nous eussent suffi. Pressés d’avoir franchi l’Océan indien avant que la mousson de sud-ouest s’établît, nous avons marché à la vapeur. Notre moyenne est de 200 milles par jour depuis Penang, avec une consommation de quatre tonnes de charbon pour 50 milles.
Lundi, 16 avril. – J’ai été réveillée à deux heures par un coup de canon : c’était le paquebot de la Peninsular and oriental Company qui arrivait. Comme il a mouillé près du yacht, nous avons eu le plaisir d’entendre, toute la nuit, le bruit qui s’est fait à son bord. Un pilote nous a rapprochés du port ce matin, et l’embarquement du charbon a commencé aussitôt.
Les gens du pays sont de curieuses créatures. Ils ont la peau très-noire, une chevelure épaisse et laineuse qui forme comme un écouvillon autour de la tête et qui est généralement teinte en rouge où en jaune, avec de la chaux. M. Cowajee nous a envoyé prendre au débarcadère, dans sa voiture : c’est une barouche découverte, attelée de deux beaux chevaux et conduite par deux domestiques en livrée orientale, veste et pantalon verts, turban rouge et orange. Nous sommes d’abord allés à son magasin, immense entrepôt qui paraît contenir tous les articles imaginables : châles brodés de la Chine et de Surat, objets indiens, médecines anglaises, lampes françaises, jeux allemands, caviar russe, dentelle grecque, cigares havanais, cuirs américains et bien d’autres objets encore. Les plumes ne m’ont pas plu ; elles sont bien fournies, mais la tige est courte et la couleur, d’un gris douteux. Ce magasin n’est qu’un accessoire dans les affaires de la maison ; celle-ci s’occupe surtout des fournitures de charbon, lesquelles s’élèvent annuellement au total de 60, 000 tonnes. Nous avons déjeuné à l’Hôtel de l’Europe, en face de la rade, avec des fenêtres ouvertes, par où pénétrait une petite brise qui faisait un peu oublier les 30 degrés marqués par le thermomètre de la salle à manger. Devant nous, sur le rivage, passaient des ânes et des chameaux, chargés de lourds fardeaux, et guidés par de vrais enfants du désert ; des gens de toutes les nuances, depuis le noir de jais jusqu’à la teinte cuivre pâle, allaient et venaient. J’ai aperçu une gazelle, des singes, des perroquets, placés tous ensemble sous la même véranda ; plus loin, deux grandes autruches apprivoisées arpentaient gravement le chemin.
La ville d’Aden et le camp sont à quelque distance de la Pointe où tout le monde débarque. En nous y rendant dans la voiture, nous avons rencontré plusieurs bandes de chameaux, portant de l’eau, du bois, du fourrage pour la garnison, ou des épices et du café pour l’exportation. Au bout de 6 kilomètres environ, on arrive à une longue galerie percée dans le roc, qui donne accès dans l’intérieur de la place ; l’entrée est étroite, les bords escarpés, la position imprenable. Nous avons circulé dans la ville, ou plutôt dans les villes, vu le village arabe, les casernes européennes, celles des cipayes, enfin les réservoirs d’eau. Ce sont d’admirables bassins taillés dans le roc mais négligés jusqu’à une date récente, la population s’étant contentée, pendant longtemps, de boire de l’eau fournie par les procédés de distillation. Un joli petit jardin s’étend au pied du réservoir inférieur, mais la chaleur y était intolérable. Les rocs blancs qui entourent la vallée réfléchissent toute la lumière qu’ils reçoivent, et celle-ci vient ainsi former, au centre, comme un foyer ardent, sans que la brise, arrêtée par les montagnes, puisse en tempérer l’ardeur. Nous avons visité le mess des officiers, les églises catholique et protestante, la mosquée mahométane, les boutiques de peaux de lion, de léopard et d’hyène, puis les fortifications. Finalement, nous sommes revenus à la Pointe par la route de l’Isthme, avec halte au Palais du gouvernement, qui occupe une situation bien aérée. On dit qu’il fait plus chaud aujourd’hui que d’habitude ; du reste, à moins que le vent brûlant du désert ne vienne à souffler, la température n’est jamais excessive ici. Pour nous qui arrivons de Singapoure et de Penang, elle est presque agréable.
Nous sommes tous d’avis qu’Aden est supérieur au tableau qu’on nous en avait fait. Ses montagnes et ses rocs pointus lui donnent un cachet pittoresque, et bien que l’aspect général soit celui d’une terre aride, on découvre toujours quelque chose de vert dans les fentes ou dans les crevasses, pour peu qu’on les regarde attentivement. D’origine volcanique, le sol est sensible à la moindre humidité et produit aussitôt quelque végétation. Enfin, les rocs eux-mêmes sont très-imposants, surtout au lever et au coucher du soleil où ils se parent de mille teintes ; et la mer, vert pâle d’un côté de la presqu’île et bleue de l’autre, selon le vent, déferle doucement sur le sable du rivage en longs flocons de blanche écume.
Le pays passe pour, être beau, à douze ou quinze lieues dans l’intérieur. Au milieu de pics et de montagnes rocheuses, on trouva des vallées d’un vert superbe, traversées par des cours d’eau. C’est là que l’on cultive le blé, un blé dont les hautes tiges dominent la tête du moissonneur ; là que poussent les plantes potagères, que s’épanouissent les roses et que mûrissent les fruits que l’on vend à Aden. À quatre heures de la ville, s’étend un terrain remarquablement fertile, où l’on récolte les légumes destinés à la garnison. Les indigènes sont beaucoup mieux disposés pour les étrangers qu’ils ne l’étaient, il y a quelques années. À cette époque, on n’osait pas s’aventurer hors de la ville ; maintenant on peut faire des excursions et des chasses durant plusieurs jours, sans le moindre danger.
Après avoir lunché au gouvernement, avec le général et Mrs Schneider, nous avons encore fait quelques courses, puis, nous sommes rentrés à bord où des visites nous attendaient. Peu d’instants plus tard, comme la nuit claire des tropiques succédait au court crépuscule, le yacht a levé l’ancre avec une jolie petite brise qui a permis d’établir toutes les voiles et de gagner rapidement le large. C’était une magnifique soirée ; le vent, quoique faible, suffisait à gonfler la voilure ; nous glissions sur la mer, sans presque avoir conscience de notre mouvement.
Si notre visite à Aden a été courte, elle nous aura, du moins, laissé de bons souvenirs. La plupart des personnes que nous avons vues paraissent se plaire dans ce séjour, et je le comprends aisément : pêche, chasse, promenades en mer et à cheval, tout est facile dans ce pays, en fait de distractions « sportiques ». Par exemple, il est indispensable d’avoir une voiture pour communiquer avec ses amis ; car la colonie est divisée en trois parties, distantes l’une de l’autre d’au moins six kilomètres, et il fait trop chaud pour circuler, dans la journée, sur les routes, à cheval ou à pied.