XIX « Grand-maman avait un chevreau gris…  »

En bas, tout est cueilli ; il faut monter plus haut.

Je vois du haut de mon amandier l’institutrice myope Pribytko venir de la villa Le Bon Port, son sac vide aux épaules, ayant aux pieds des planchettes claquantes, et traversant la vigne que les vaches ont foulée. Elle se rend au travail. C’est une femme tenace. Elle a deux enfants faméliques : Vadik et Koldik. On a tué son mari à Yalta, mais elle ne sait pas s’il n’est pas parti pour l’Europe sur un bateau. Qu’elle l’ignore ! Près d’elle vit sa vieille mère, Marina Sémionovna, infatigable elle aussi, qui, du matin au soir, fait la guerre au soleil, lui disputant son petit potager.

Je veux fuir l’angoisse du vide qui m’entoure et me plonger dans le passé, au temps où les hommes, en intelligence avec le soleil, créaient des jardins dans le désert…

Le Bon Port…

Il n’y avait en ce lieu qu’une friche, des ronces et des pierres. Un vieil original survint, officier de police de district en retraite, amateur de roses et de tranquillité, qui dit : « Que cela soit ! » Et il tira des pierres un magnifique « royaume des roses ». Oui, un officier de police de district ! Ce sont aussi, un peu, des hommes… Tout ce que l’ispravnik avait en poche et en tête, il le donna à la terre aride ; et à la fin de sa vie, elle le gratifia de ce sourire : Le Bon Port.

De l’aube au soir, le vieux maniait pelles et serfouettes, sable et béton, soleil et eau. Il plantait, greffait, bâtissait, criait après les ouvriers qui lui volaient des clous et jusqu’à des pierres. Mille fois, sans le faire, il menaça de tout abandonner. On lui perça le cœur, mais il aboutit… Assis sous sa véranda, allumant une cigarette, il admira : tout était parfaitement bien. Et il mourut ; et eut raison…

Il était temps ! On l’eût traîné, ce vieux chien d’ispravnik, hors de sa roseraie, et l’on eût mis fin à ses jours dans un caveau ou un ravin.

Le royaume des roses dépérit. Les rosiers ont dégénéré, séché ; des rejets montent des racines. Le fond de l’immense bassin a cédé, craqué. Cerisiers, pruniers, noyers, pommiers ont grillé. Secs et abâtardis sont les pêchers abandonnés… Les tuyaux des conduites d’eau ont crevé, les allées craquantes sont envahies par les ronces ; la vigne est mangée par les herbes folles ; orties et bardanes, couvrant les plates-bandes, ont étouffé les fraises délicates. Le lierre enlace les arbres. Les racines millénaires des chênes rejetonnent ; mêlée au charme, l’épine du Christ, pesante et étouffante, pompe la sève. La vermine des jardins file des cocons, enveloppe, fore et vrille. La chicorée bleue et la carotte sauvage tapissent les enfoncements. Le chardon roulant a envahi les pentes, et les lézards à ventre jaune se prélassent paresseusement sur les marches de pierre des escaliers. Les crapauds gris coassent dans la vase verte de l’ancien bassin. D’année en année, Le Bon Port devient de plus en plus sauvage. Il disparaît dans les pierres. Dès le départ de l’homme, le désert reparaît.

Une sèche petite vieille tâche de l’arrêter, au moins pour conserver la vigne et le potager… Armée du sarcloir et de la pince, elle combat les mauvaises herbes et le soleil ; elle lutte avec les vaches, qui, de leurs cornes et de leurs côtes, enfoncent les haies pour ronger ce que le soleil a laissé. Il reste encore quelques poires – des Marie-Louise, des Ferdinand et des beurrées – et, en contre-bas du bassin, dans un fond, il y a encore à tondre un peu d’herbe. C’est là l’endroit le plus précieux ; c’est celui de « la chèvre ».

Renommée dans tout le district, se trouve, chez les Pribytko, une très merveilleuse chèvre, échangée à un berger du Tchatyr-Dag contre une couverture et une chemise brodée. La chèvre a été élevée par hauts faits et prières. Quelle chèvre ! Elle donne quatre bouteilles de lait, la Ravissante incomparable ! Toute la journée, Vadik et Koldik errent dans le jardin et les combes pour lui apporter de l’herbe, des ramilles, toute sorte d’épluchures, un haricot…

– Notre chère petite chèvre, la Lavissante !…

Attachée à un pieu, sous un poirier, la chèvre, heureuse, clôt à demi ses yeux étroits ; elle somnole, se pâme, mastique, fait du lait, remplit sa mamelle brune, qui lui descend jusqu’aux sabots. Ce n’est pas une chèvre : c’est une merveille – la Ravissante.

Quand je cherche, à la tombée du jour, ma dinde égarée, je me sens attiré vers Le Bon Port pour faire visite aux Pribytko. Seigneur, on trait la chèvre ! Je contemple de loin. La chèvre ne bouge pas ; elle comprend que quelque chose de grand s’accomplit. Elle mâche, rumine, fermant, de plaisir, les yeux. Marina Sémionovna la trait doucement, comme si elle la caressait, et la chèvre l’aide, écartant les pattes et laissant couler le lait, d’un air de dire : « Prenez tout. » Vadik et Koldik lui offrent une poire :

– Tiens, Lavissante, Lavissante !

Il est plaisant d’entendre le jet blanc heurter le vase de cristal ciselé. Il est agréable de voir le lait couler sur la paroi transparente, et la chèvre croquer une poire. Un mystère s’accomplit… La lumière du soir s’éteint. La chèvre violette regarde de ses petits yeux rosés – et le lait rosit dans les facettes irisées. Sa mousse reflète l’arc-en-ciel. Et Vadik et Koldik, leurs poings sous leur cou, attendent, regardent. Ils avalent leur salive et l’on entend un glougloutement, soit dans le ventre de la chèvre, soit dans celui des enfants nu-pieds.

Non loin de là, attaché lui aussi à un pieu, se trouve : « le capital », le salut et l’espoir. C’est le nourrisson de Ravissante, un cabri géant, gris, tondu, le flanc rond tout à la fois : « Soudar » et « Boubik » .

Chacun sait alentour comment on l’a élevé, châtré, combien il a déjà de graisse, et quand on le tuera. C’en est une chance !… On le sait, et chacun le jalouse. Quand fut partagée la farine de l’Association écolière et qu’on la pesait à quelques onces près, on rogna la part de l’institutrice Pribytko :

– Y a-t-il à discuter ! Vous avez un chevreau, c’est une si grande chance !…

Ainsi elle perdit dix-sept zolotniks… Quand je rencontre dans la gorge profonde Marina Sémionovna, faisant des copeaux, nous parlons toujours de Boubik.

– Et votre Boubik ?…

– Il faut se méfier du mauvais sort… C’est un vrai sac de graisse ! Mais, songez-y, nous nous privons tous pour lui, et lui apportons chaque jour un morceau de tourteau. À errer dans les combes, trouve-t-on aujourd’hui beaucoup de glands ? Je lui en ramasse au moins un quart de livre. Nous lui portons tout ce que nous avons, comme on porte de l’argent à la banque. Quand il va faire plus frais, sa graisse va travailler, se purifier, se granuler. Je vais vous dire : la graisse de chevreau vaut celle de porc ; c’est du vrai saindoux.

Le voisin Verba, un sombre viticulteur petit-russien, est venu exprès pour voir le chevreau chez les Pribytko, où, depuis plus d’un an, il ne venait pas, mécontent qu’on lui eût soufflé Le Bon Port, qu’il voulait affermer. Il vint, n’y tenant plus.

– Je viens voir votre chevreau, Marina Sémionovna… Qu’est-ce donc que cette merveille ?

En esprit, Marina Sémionovna fit un signe de croix sur le chevreau, et, par façon de conjuration, cracha imperceptiblement à gauche : Verba a l’œil noir : pourvu qu’il ne porte pas malchance à Boubik !

– Voisin, regardez-le d’un bon œil ! C’est une créature de Dieu qui pousse !… Boubik… Dieu me garde de péché… pousse heureusement en chair et en graisse !…

Verba contempla attentivement le biquet, de-ci, de-là, croisant les bras comme ceci et comme cela ; et il secouait la tête à toute constatation, comme s’il aspirait le chevreau en son âme.

Marina Sémionovna regardait alternativement Boubik et Verba, et s’emplissait, elle aussi, de l’âme de son chevreau. Elle se préparait, attendait.

– Voici ce que je dois vous dire, voisine, dit enfin Verba, songeur, tirant sa moustache tombante. (Le cœur en faillit même à Marina Sémionovna, comme elle me le raconta ensuite dans la gorge profonde.) Je dois vous le dire, Marina Sémionovna, en voisin et de bonne part, tel que je le vois : ce n’est même pas là un chevreau !…

– Comment ! Pas un chevreau ?… fit Marina Sémionovna, sursautant. Comment donc est un chevreau, selon vous ?…

– Croyez-m’en sur parole, Marina Sémionovna : ce n’est pas un chevreau, mais une banque d’État !

De quelle joie et de quelle fierté se fondit le cœur de Marina Sémionovna ! Quelle bonne éleveuse elle était !…

– Et voilà encore ce que je veux vous dire, voisine… Ce chevreau vous permettra de bien passer l’hiver… Il pèsera un poud et demi à deux pouds…

– Ne dites pas ça !… Deux pouds et quelque chose… Il donnera, de graisse…

– … Douze livres.

– Ne dites pas ça !… J’ai l’œil juste… Que je n’aie jamais plus une chèvre… s’il n’en a pas un demi-poud !…

– Nenni, nenni, Marina Sémionovna… je ne le crois pas… Pourtant, il en aura peut-être… quinze livres…

– Tâtez sous la jambe, voisin… sous le ventre !…

– Mais, mon Dieu, je vois ça d’après sa queue ! C’est un vrai titre de rente…

Verba regarda et regarda encore le chevreau, lui tira la barbiche, et s’en alla pensif.

Marina Sémionovna et lui sont tous les deux propriétaires invétérés ; ils ont tous les deux chanté la gloire de la vie créatrice. Qui comprend à présent l’office des Rogations dans les champs et les étables, le chant d’actions de grâces à l’agneau qui naît, à l’épi qui donne le blé !… Ces choses sont compréhensibles à l’âme qui plane, au cœur qui vit en communion avec la terre et le soleil ; elles sont compréhensibles à l’oreille du propriétaire qui sait entendre dans le vent printanier, dans les pluies fécondantes sous l’arc-en-ciel, l’éclosion des bourgeons… Ces chants de la terre sont incompréhensibles et barbares à l’âme vide, et sèche, comme la pierre qui s’effrite ; avide de trésors amassés, elle qualifie du nom vulgaire de « petit-bourgeoisisme » – inventé par les aveugles – les prières et les rêveries du propriétaire. Elle ne verra que lucre dans une étable et dans un champ fertile.

Le diacre, connaisseur lui aussi en agriculture monta exprès de la ville pour jauger du regard le chevreau mythique. Il dit :

– C’est une loterie à quatre pattes où l’on gagne à tout coup !… On peut vous mettre à la tête de n’importe quelle propriété, Marina Sémionovna !… Pour un pareil bicot, permettez-moi de le dire, on décernait jadis des médailles. Votre chevreau est de race étrangère… de race suisse, impossible autrement ! Il provient ou de l’étable de Phalsfein ou de celle des Philibert . Je connais bien leurs races. C’est un chevreau du type Philibert.

Le chevreau acquit un tel renom, une si grande gloire que le diacre remonta exprès une autre fois au Bon Port pour dire en secret un mot à Marina Sémionovna.

– Par devoir de conscience, Marina Sémionovna et eu égard à vos orphelins, je considère comme utile de vous prévenir. Je pense la nuit à votre chevreau, et je combats mon agitation. Gardez-le bien ! On parle beaucoup, en ville, de votre cabri. Le Manchot, chez nous, attrape tous nos chats…, il a même pris, dernièrement, le chien fox du père Basile, couleur chocolat. Et vous, qui avez ici un si magnifique chevreau, et dont l’habitation est en plein vent… gardez-le comme la prunelle de l’œil !

– Préserve-nous-en, Seigneur ! dit Marina Sémionovna, se signant. (Et elle signa aussi le chevreau.) Je ne le quitte pas des yeux. On a tué, dans la combe basse, la vache de Koriak ; on a essayé d’aller chez Garchine ; on a volé aussi la vache des Boukétov… Chez…

– C’est précisément ce que je vous dis… C’est la douzième vache que l’on tue… la douzième, Marina Sémionovna ! Je fais de mauvais rêves… Tout notre salut est en… notre Seigneur-Dieu et, soit dit terrestrement, en nos vaches ! Il faudrait installer une batterie électrique dans l’étable qui mettrait en danse l’ennemi dès qu’il y toucherait. Les Allemands avaient entouré leurs confins d’un fil électrique ; malheureusement, je ne dispose pas de force électrique…

– Oh ! faites attention, père diacre… dit à son tour Marina Sémionovna, énervée et déjà fâchée contre lui. On peut vous voler aussi…

– On le peut, et on peut prendre votre chevreau ! On peut même plus facilement enlever un chevreau, croyez-en mon expérience, Marina Sémionovna. Un biquet, qu’est-ce que c’est ? Le chevreau est un animal muet, bête ! Une vache, c’est autre chose ! Elle peut de sa corne, se défendre… ; elle meuglera contre un adversaire nocturne ; et, un chevreau… il ne fera que donner l’alarme en battant de son sabot… Non, Marina Sémionovna, il y a chez vous un gros danger !

Ce fut tout juste s’ils ne se querellèrent pas en raison de leur inquiétude. Et, à partir de ce jour, Marina Sémionovna plaça à l’étable un triple cadenas, jouant un petit air triste, tel qu’on en met aux coffres-forts. Et elle sema devant la porte des pointes de pieux, comme à un abatis de retranchement, et jeta sur elles des boîtes de fer-blanc, de façon à ce que dans la nuit noire, le voleur les heurtant et s’y empêtrant, il y eût alarme.

L’institutrice, maintenant, quand elle s’arrête à ma palissade, commence à se plaindre : un riche Tatare n’a pas fini, depuis l’hiver, de lui payer, pour des leçons, un demi-poud de noix ; si seulement il l’avait payée en orge !

– Les gens perdent leur honnêteté. C’était un Tatare très croyant. Hier, il a tué un mouton, et ne m’en a pas même donné la tête !…

Ensuite, elle me parle de l’homme terrible :

– Le père Andreï… est un homme affreux ! Il a laissé son petit porc venir dans notre jardin et toutes nos pommes de terre sont déterrées. Il a enlevé toute la toile des chaises-longues et a vendu toutes les bouteilles…

Elle déverse sur moi l’amas des choses qui la tourmentent et la rendent malade. On peut encore, Dieu merci, ramasser dans les jardins les fruits tombés ; chaque jour, elle en remonte dans un sac et s’en nourrit, elle et les siens, et en nourrit le chevreau. Les instituteurs reçoivent une bouteille de vin par jour pour travailler dans les jardins ; que feront-ils en hiver ?

Perché sur mon amandier, j’écoute. Je regarde les jeunes aigles jouer au-dessus du Castelle. Soudain me vient une pensée : que faisons-nous ? Pourquoi suis-je en haillons sur cet arbre ? La maîtresse de lycée, avec son lorgnon, nu-pieds, déguenillée, traînant son sac, rôde dans les jardins pour ramasser les fruits tombés… Qui se rit de notre vie ? Pourquoi Mme Pribytko a-t-elle des yeux si effrayés ? Et Drozde en a de tout pareils…

– Avez-vous entendu dire ?… Le gardien du cimetière sort hier, de la chapelle, Mikhaïlo qui est mort asphyxié… En son absence, le défunt disparaît. Sa femme arrive,… disparu ! Les chiens l’avaient mis en pièces… J’ai rencontré hier au marché Ivan Mikhaïlytch… Il trottinait avec son chapeau de paille à larges bords, tenant un panier sale, les yeux chassieux… Il était tout tremblant. Je le vois qui passe devant les étalages et salue en silence. L’un lui donnait une tomate écrasée, un autre une poignée de petits poissons salés. Il me vit et me dit : « Voilà, ma chère, je mendie, au nom du Christ ! Et je n’en ai pas honte, vieillard que je suis ; au contraire… c’est bien : le Seigneur a daigné m’envoyer une épreuve ; je réveille le Christ dans le cœur des hommes !… » Il a encore la force de philosopher ! Et, jadis, l’Académie des Sciences lui donna un prix et une médaille d’or pour son livre sur Lomonossov !

Ma tête tourne. Je descends de l’amandier. Il me semble que la muraille gros bleu, que la mer roule sur moi…

J’ouvre les yeux, des cercles bleus, verts, tournent devant moi… L’institutrice s’en est allée. Il y a près de moi un tas d’amandes. Lalia aussi est partie… Je ramasse les amandes dans un sac. Une vapeur couvre les montagnes… Je les regarde…

… Des promenades à cheval, des haltes… Dans les cafés, au bord de la route, on grille du café dans des brûloirs qui tintent ; on sent l’odeur du chachlik  ; des tchéboureks rissolent dans de la graisse de mouton. Sous des mûriers dorment, leurs poings de cuivre écartés, les Turcs aux braies bleues, qui travaillent à la route. Un âne somnole en lançant des coups de pieds aux mouches qui lui piquent le ventre. La chaleur bourdonne et chante. L’eau glougloute sur la pierre. Un chien roux achève paresseusement de ronger un os de mouton, couvert de mouches. Une auto ronfle, avalant la poussière et la chaleur…

J’ouvre les yeux. Les amandes ne sont pas encore dans le sac. Il faut les ramasser.

… Des Grecs et des Italiens, assis par terre, cassent les pierres avec leurs maillets ; c’est comme s’ils frappaient votre tête. Sur de maigres chevaux, des Tatares maigres se penchent hardiment aux tournants ; leurs dents brillent quand ils boivent à leur jatte le lait caillé, en retenant un cheval impatient qui se cabre et danse. Aida !… Alekoum salam !… Des voiles bleus flottent hors des voitures ; une bouteille, lancée contre des pierres, vole en éclats… Dans la chaleur grince une charrette tatare, les bœufs cognent de leurs cornes les pierres du chemin… « Avance, diable ! » Le tabac, sur des perches, pend en rideaux bruns… Les jardins sont chargés à n’en plus pouvoir… Les vignes, bariolées, retentissent de bruits ; des petits Tatares, grouillant au milieu, coupent les grappes ; des jeunes gens, à jambes d’échassier, portent sur le cou de grandes hottes, se rendant au pressoir… Il y a du vin, du vin… Le vin rouge coule, colore les mains, les cerveaux ; le pas des portes ruisselle… Il flotte une odeur de fermentation… Ivres de ces émanations, des hommes, en tablier bleu, brandissent des puisoirs… Il est temps de remonter à cheval. La chaleur est tombée…

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