SCÈNE IX

DON FERNAND, DON RODRIGUE, DOÑA ISABEL, LE SERVITEUR CHINOIS.

Une autre partie du désert de Castille. Un chemin creux parmi les roseaux et les chênes verts. Il vient d’y avoir une bataille. On voit par terre des cadavres parmi lesquels celui de Don Luis, masqué. Çà et là des carrosses et voitures de charge, des chevaux que les valets tiennent par la bride.

Don Rodrigue blessé adossé contre le tronc d’un arbre.

DON FERNAND, à Don Rodrigue.

Seigneur cavalier, je vous remercie.

DON RODRIGUE

Je suis heureux d’avoir pu sauver Monsieur Saint Jacques.

DON FERNAND, montrant Don Luis.

Ce n’est nullement à Saint Jacques qu’en voulait Monsieur.

DON RODRIGUE

Il s’est battu comme un gentilhomme et j’ai cru que je n’en viendrais pas à bout.

LE SERVITEUR CHINOIS

Oui, mais notre pourpoint a souffert.

DON FERNAND

Vous sentez-vous sérieusement blessé ?

DON RODRIGUE

Peu de chose. Donnez-moi l’une de ces voitures. Mon serviteur prendra soin de moi.

DON FERNAND, à Doña Isabel.

Et vous, ma chère sœur, reprenez vos sens. Ne restez pas ainsi toute blanche et interdite. Et remerciez ce cavalier qui nous a sauvés tous.

DOÑA ISABEL

Je vous remercie.

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