ACTE II

DÉCOR :Le cabinet du professeur Moriarty. C'est une vaste pièce souterraine, avec des murs en pierre et un plafond en forme de voûte. Elle donne l'idée d'une ancienne cave convertie en un bureau confortable où rien ne manque des perfectionnements modernes. Pas de fenêtre. Au fond, large et massive porte de chêne, bardée de fer, donnant dans un corridor, dont on voit la muraille. Cette porte présente toute une combinaison de verrous et de fermetures, qui manœuvrent comme il sera décrit dans la suite de l'acte. Les murs du cabinet sont revêtus, un peu plus qu'à hauteur d'homme, d'une boiserie de chêne. Sur cette boiserie des cartes d'Angleterre, de France, d'Allemagne, de Russie. Un plan de Londres, marqué de rouge en certains endroits.

À peu près au milieu du théâtre, incliné sur la droite, un énorme bureau, rempli de livres, de papiers, de dossiers de toutes sortes. Un pupitre pour écrire debout occupe toute la partie gauche du décor, couvert de livres de commerce; un haut, tabouret permet d'y écrire assis. Téléphones, tubes acoustiques; toute une série de boutons de sonnettes sur le bureau. À droite, une cheminée avec un feu de charbon. Encore tout un jeu de sonnettes à côté de la cheminée. Fauteuils de cuir. Pendule. À droite, après la cheminée, une porte percée d'un petit judas.

Le professeur Moriarty est assis à son bureau. Il dépouille son courrier du matin, lettres, télégrammes, papiers de toutes sortes. C'est un homme entre deux âges avec une tête étrange au front énorme. Son visage exprime une énergie extraordinaire et une remarquable force intellectuelle. La mâchoire est proéminente, les sourcils abondants. Une obscurité relative règne dans la pièce. Seule sur le bureau, brûle une lampe électrique, projetant sa lueur sur le visage de Moriarty.

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