WATSON, JOHN, puis ALICE BRENT
JOHN. – C'est une jeune dame, avec sa femme de chambre, monsieur, qui désirerait vous parler.
WATSON. – Introduisez-la … Le comte Stahlberg et le baron d'Altenheim vont venir aussi… Vous les ferez entrer tout de suite.
JOHN. – Bien, monsieur.
WATSON. – Je n'y suis pour personne d'autre, vous entendez ?
JOHN. – Oui, monsieur.
Il va à la porte et introduit Alice Brent. Celle-ci jette un regard d'inquiétude autour d'elle, comme si elle craignait de rencontrer Holmes. En voyant Watson seul, elle pousse un soupir de réconfort et va vers lui.
ALICE. – Je suis bien chez le docteur Watson ?
WATSON. – Oui, mademoiselle, et c'est lui qui a l'honneur de vous recevoir.
ALICE. – Voudriez-vous avoir la bonté de me dire si M. Holmes, M. Sherlock Holmes est ici ?
WATSON. – Il est monté chez moi pour un moment, miss ?… Il s'arrête.
ALICE. – Miss Brent… Et… il va redescendre ?
WATSON. – Dans quelques minutes, car il a rendez-vous avec deux messieurs, et je dois l'avertir dès leur arrivée.
ALICE. – Pensez-vous que, sans vous déranger, je pourrai attendre la fin de cet entretien et voir M. Holmes quand il aura terminé avec ces messieurs.
WATSON. – Certainement.
ALICE. – Je vous remercie ! Je suppose que vous devez avoir, à côté de votre cabinet, un salon d'attente ?
WATSON, montrant la porte. – Parfaitement. Ici ! … Personne ne vous dérangera.
ALICE. – Encore merci.
On entend la sonnette de la porte d'entrée.
WATSON. – Je crois que voici les visiteurs que notre ami attend. ALICE, se dirigeant vers le salon. – C'est bien convenu, n'est-ce pas ? Lorsqu'ils partiront, vous me ferez prévenir.
WATSON. – Je vous préviendrai moi-même.
ALICE. – Vous êtes trop bon. Elle sort à droite.