Alidor, Angélique
Angélique
Que la nuit est obscure !
Alidor n’est pas loin, j’entends quelque murmure.
Alidor
De peur d’être connu, je défends à mes gens
De paraître en ces lieux avant qu’il en soit temps.
Tenez.
(Il lui donne la promesse de Cléandre.)
Angélique
Je prends sans lire ; et ta foi m’est si claire,
Que je la prends bien moins pour moi que pour mon père :
Je la porte à ma chambre : épargnons les discours ;
Fais avancer tes gens, et dépêche.
Alidor
J’y cours.
Lorsque de son honneur je lui rends l’assurance,
C’est quand je trompe mieux sa crédule espérance :
Mais puisqu’au lieu de moi je lui donne un ami,
À tout prendre, ce n’est la tromper qu’à demi.