Scène III

Alidor, Angélique

Angélique
Que la nuit est obscure !

Alidor n’est pas loin, j’entends quelque murmure.

Alidor
De peur d’être connu, je défends à mes gens

De paraître en ces lieux avant qu’il en soit temps.

Tenez.

(Il lui donne la promesse de Cléandre.)

Angélique
Je prends sans lire ; et ta foi m’est si claire,

Que je la prends bien moins pour moi que pour mon père :

Je la porte à ma chambre : épargnons les discours ;

Fais avancer tes gens, et dépêche.

Alidor
J’y cours.

Lorsque de son honneur je lui rends l’assurance,

C’est quand je trompe mieux sa crédule espérance :

Mais puisqu’au lieu de moi je lui donne un ami,

À tout prendre, ce n’est la tromper qu’à demi.

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