Scène IV

Phylis
Angélique ! C’est fait, mon frère en a dans l’aile.

La voyant échapper, je courais après elle ;

Mais un maudit galant m’est venu brusquement

Servir à la traverse un mauvais compliment,

Et par ses vains discours m’embarrasser de sorte

Qu’Angélique à son aise a su gagner la porte.

Sa perte est assurée, et le traître Alidor

La posséda jadis, et la possède encor.

Mais jusques à ce point serait-elle imprudente ?

Il n’en faut point douter, sa perte est évidente :

Le cœur me le disait, le voyant en sortir,

Et mon frère dès lors se devait avertir.

Je te trahis, mon frère, et par ma négligence,

Étant sans y penser de leur intelligence…

(Alidor paraît avec Cléandre accompagné d’une troupe ; et après lui avoir montré Phylis, qu’il croit être Angélique, il se retire en un coin du théâtre, et Cléandre enlève Phylis, et lui met d’abord la main sur la bouche.)

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