XIX.

Quel pinceau pourrait rendre les différentes phases de la physionomie imprimée au jour et à la nuit, sous le ciel féerique de Star, par la révolution de ses astres, et les changements qui surviennent à tout instant dans leur situation respective ? Qui pourrait décrire surtout la fantasmagorie des jeux et des chatoiements exécutés par les disques de ces astres dans les flots de la mer, quand ils plongent dans l’onde avec la vague, tremblent à sa surface ou miroitent dans l’écume aux reflets d’opale ?

Non, vous dis-je ! rien ne manque à la série harmonieuse des effets de lumière qui teintent cette terre et ces cieux enchantés, pas même l’antithèse, pas même l’obscurité profonde. Car, s’il est vrai que les nuits obscures sont rares pour les Stariens, elles arrivent néanmoins par instants, quand quelque lune attardée ou même quelque pâle soleil à son déclin se montrent seuls voilés par une atmosphère de nuages épais.

Star a donc aussi ses ténèbres !

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