VII.

Outre les trois Nemsèdes, la famille starienne se composait, comme nous l’avons dit, de Ramzuel, de ses quatre enfants, de sa femme Corrilis et de la sœur de celle-ci nommée Essula.

La troupe voyageuse, après avoir déposé les Abares en lieu sûr, s’avança avec précaution pour chercher quelques traces du passage de l’homme sur ce globe. Leurs recherches ne durèrent pas longtemps, car, après quelques heures de marche, ils découvrirent dans le lointain les édifices d’une ville bâtie au bord d’un lac.

Ils s’approchèrent frissonnant d’inquiétude.

Les premiers Tassuliens qui les aperçurent, étrangement surpris de l’étrangeté de leur personne, firent rassembler tout le peuple autour d’eux.

Ramzuel et Mundaltor, au moyen d’une pantomime expressive et suppliante, racontent leurs malheurs en montrant le berceau de leur origine. Les différences physiques d’organisation qui les distinguaient démesurément des hommes de Tassul firent croire facilement à leurs aventures. Les Tassuliens, bons et hospitaliers, les secoururent d’abord, et ensuite leur attribuèrent des terres sur un continent fertile, quoique presque désert. Ce continent était situé sur la face de ce globe qui regardait perpétuellement la terre starienne en gravitant autour d’elle. Ce fut là que Ramzuel établit sa famille dans l’espoir d’y commencer la régénération de la race starienne.

Essula, sœur de Corrilis, était destinée à vivre dans le célibat ; mais Séelevelt le Longévite ayant fait comprendre à l’épouse de Ramzuel le dommage que la stérilité de sa sœur causerait à sa famille qui avait besoin de produire pour réparer le sang starien dont les sources menaçaient de se tarir, Corrilis vint prier elle-même Ramzuel de prendre Essula pour seconde femme.

C’est pourquoi le nombre des enfants de Ramzuel devient très-grand.

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