Plantes et minéraux, mers et vapeurs atmosphériques jouissent ici d’une transparence absolue. Les hommes et les animaux supérieurs seulement tranchent sur ce tout par la translucidité opaline de leur corps. Leurs yeux seuls, construits comme les nôtres, sont d’un blanc entièrement opaque. Les muscles de cette race humaine ont l’apparence des faisceaux fibreux de l’amiante. Le sang qui coule dans leurs artères est pareil à de la lymphe ; le sang veineux semble être du chyle ou du lait.
Malgré cette carnation offrant dans toutes ses parties l’aspect vitré d’une opale laiteuse, les hommes d’Élier sont grands, agiles et bien proportionnés. Les femmes, un peu plus petites, sont délicates et légèrement diaphanes. Ces mignonnes créatures, se jouant follement à la surface de la terre limpide d’Élier, paraissaient aux Stariens comme autant de sylphes gracieux balancés dans les airs.