V.

Sur ce monde plus de couleurs ;

La teinte des objets ne rend plus la limite

De leurs contours extérieurs :

Par des tons de lumière elle est ici décrite.

L’œil ne découvre incessamment

Que mille formes pénétrables,

Et poursuit successivement,

À travers chaque objet de ces lieux perméables

Aux regards exercés, ses explorations

Interminables,

Jusqu’aux profondes régions

Où la croûte du globe a ses fondations.

Pourtant, en regardant le plan géologique,

On voit que tout terrain n’est point achromatique

Et que des bans entiers dans ses couches compris

Reflètent en anneaux le charmant coloris,

Les teintes vives de l’iris.

Ce changeant phénomène aux Stariens explique

Ces éclairs colorés renvoyés dans l’éther

Et qui font à distance admirer Élier.

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