C’est aux clameurs furieuses d’une foule exaspérée, que le lendemain, le dimanche, dès le matin, Mme Favoral et ses enfants s’éveillèrent, après quelques heures de ce sommeil de plomb qui suit les grandes catastrophes, et qui est le dernier bienfait de la nature violentée.
Chacun d’eux, du fond de sa chambre, comprit que l’appartement venait d’être envahi.
Aux coups violents frappés à la porte, se mêlaient des trépignements sourds, des jurons d’hommes et des piailleries de femmes. Et au-dessus de ce tumulte confus et continu, des vociférations se détachaient :
– Je vous dis qu’ils y sont !…
– Canailles ! Filous ! Voleurs !…
– Nous voulons entrer, nous entrerons !…
– Que la femme vienne alors, on veut la voir, on veut lui parler !…
Par instants, un grand silence se faisait, et on distinguait la voix dolente de la servante, mais presque aussitôt les cris et les menaces recommençaient de plus belle.
Prêt le premier, Maxence courut au salon, où ne tardèrent pas à le rejoindre sa mère et sa sœur, pâles, les traits bouffis par le sommeil et par les larmes.
Mme Favoral tremblait si fort qu’elle ne pouvait venir à bout d’agrafer sa robe.
– Entendez-vous ? disait-elle d’une voix étranglée.
Du salon, séparé de la salle à manger par une porte à deux battants, ils ne perdaient pas une insulte.
– Eh bien ! dit froidement Mlle Gilberte, ne devions-nous pas nous attendre à cette suprême avanie ! Si Bertau est venu seul, hier soir, c’est que seul, parmi les gens que dépouille notre père, il était prévenu. Voici les autres, maintenant !…
Et se retournant vers son frère :
– Il faut les voir, ajouta-t-elle, leur parler.
Mais Maxence ne bougea pas. L’idée d’affronter les injures et les malédictions de ces créanciers furibonds lui soulevait le cœur.
– Aimes-tu mieux leur laisser enfoncer la porte ? reprit Mlle Gilberte. Ce ne sera pas long.
Il n’hésita plus. Rassemblant tout son courage, il s’élança dans la salle à manger…
Le désordre y dépassait toutes les bornes. La table avait été repoussée dans un coin, les chaises étaient renversées. Ils étaient là une trentaine, hommes et femmes, concierges, commerçants, petits bourgeois du quartier, la face enflammée, les yeux hors de la tête, qui gesticulaient avec des mouvements de convulsionnaires, menaçant le plafond de leurs poings crispés.
– Messieurs… commença Maxence.
Mais des huées épouvantables couvrirent sa voix. À peine entré, il avait été entouré et serré de si près, qu’il lui avait été impossible de refermer sur lui la porte du salon, et avant de pouvoir se reconnaître, il s’était trouvé porté et acculé dans l’embrasure d’une fenêtre.
– Mon père, messieurs,… reprit-il.
De nouveau, il fut interrompu. Ils étaient devant lui trois ou quatre qui prétendaient avant tout établir nettement la situation.
Ils parlaient tous à la fois, chacun haussant la voix pour étouffer celle des autres. Et néanmoins, à travers leurs explications confuses on pouvait suivre les agissements du caissier du Crédit mutuel.
Ce n’était que par exception, autrefois, et après s’être bien fait prier, qu’il consentait à se charger des fonds qu’on lui proposait. Il n’acceptait que des sommes d’une certaine importance, jamais moins de dix mille francs, et encore avait-il bien soin de dire que, n’étant pas sorcier, il ne répondait de rien, qu’il pouvait se tromper tout comme un autre.
Depuis la Commune, au contraire, avec une duplicité que jamais on n’eût soupçonnée de son caractère revêche, il s’était ingénié à provoquer des dépôts. Sous le premier prétexte venu, audacieusement, il entrait chez les voisins, chez les fournisseurs, et après avoir gémi avec eux de la stagnation des affaires, des difficultés chaque jour plus grandes de gagner de l’argent, il finissait toujours par faire miroiter à leurs yeux les éblouissants bénéfices que donnent certains placements inconnus du public.
Si ses manœuvres ne l’avaient pas dénoncé, c’est qu’à chacun il recommandait le secret le plus inviolable, disant qu’à la moindre indiscrétion il serait assailli de demandes, et qu’il lui serait impossible de faire pour tous ce qu’il faisait pour un seul.
Il prenait, d’ailleurs, tout ce qu’on lui offrait, même des sommes insignifiantes, affirmant avec une imperturbable assurance, qu’il saurait les doubler ou les tripler avant peu, sans le moindre risque, et qu’on pouvait dormir sur les deux oreilles.
La débâcle venue, les petits créanciers se montraient, comme toujours, les plus irrités et les plus intraitables. Moins on a d’argent, plus on y tient.
Il se trouvait là une marchande de journaux, une vieille femme qui avait confié à M. Favoral tout ce qu’elle possédait au monde, l’épargne de sa vie entière, cinq cents francs.
Désespérément cramponnée aux vêtements de Maxence, elle le conjurait de les lui rendre, protestant que s’il ne les lui rendait pas, c’en était fait d’elle, et qu’il ne lui resterait plus qu’à s’aller jeter à la Seine.
Ses gémissements et ses cris de détresse exaspéraient les autres créanciers.
Que le caissier du Crédit mutuel eût détourné des millions, ils le comprenaient, disaient-ils. Mais qu’il eût volé cinq cents francs à cette pauvre vieille, cela dépassait tout ce qu’on peut imaginer de bas, de lâche, de vil, et la loi n’a pas de châtiments assez forts pour punir un tel crime.
– Rendez-lui ses cinq cents francs ! criaient-ils.
Car il n’en était pas un qui n’eût parié sa tête que M. Favoral avait mis de l’argent de côté, beaucoup d’argent ; et quelques-uns même prétendaient qu’il devait l’avoir caché dans la maison, et que si on le cherchait bien on le trouverait.
Étourdi, ahuri, ne sachant auquel entendre, couvert de huées dès qu’il ouvrait la bouche, Maxence perdait la tête, quand, par bonheur, tout à coup, au milieu de cette foule hostile, il aperçut le visage ami de M. Chapelain.
Chassé, dès l’aube, de son lit, par les amers regrets de la perte énorme qu’il venait de faire, l’ancien avoué était arrivé rue Saint-Gilles, au moment même où les créanciers se ruaient dans l’appartement de M. Favoral.
Debout, au dernier rang, il avait tout vu, tout entendu sans souffler mot, et s’il intervenait, c’est qu’il jugeait que les affaires allaient prendre une vilaine tournure.
Il était bien connu ; aussi, dès qu’il se montra :
– C’est un ami du brigand, cria-t-on de tous côtés.
Mais il n’était pas homme à s’effrayer de si peu. Il en avait vu bien d’autres, pendant vingt ans qu’il avait été avoué et qu’il s’était trouvé mêlé à toutes les comédies sinistres et à tous les drames bouffons de l’argent.
Il savait comment on parle à des créanciers furieux, comment on les manie, et quelles cordes on peut faire vibrer en eux.
Du ton le plus tranquille :
– Certainement, répondit-il, j’étais l’ami intime de Favoral, et la preuve, c’est qu’il m’a traité plus amicalement que les autres. Je suis pris pour cent soixante mille francs.
Par cette seule déclaration, il conquérait les sympathies de l’assemblée. C’était un confrère en infortune, on le respecta. C’était, on le savait, un homme d’affaires habile, on se tut pour l’écouter.
Aussitôt, d’un ton bref et tranchant, il demanda à ces envahisseurs ce qu’ils venaient faire et ce qu’ils voulaient. Ignoraient-ils à quoi ils s’exposaient, en violant un domicile ? Que fut-il advenu si, au lieu de parlementer bonnement, Maxence eût envoyé chercher le commissaire de police ?
Était-ce à Mme Favoral ou à ses enfants, qu’ils avaient confié leurs fonds ? Non. Que leur réclamaient-ils, alors ? Se trouvait-il donc parmi eux de ces fins matois qui toujours essaient de se faire payer intégralement au détriment des autres ?
Il suffisait de cette dernière insinuation pour rompre l’accord parfait qui avait existé jusqu’alors entre tous les créanciers. Les défiances s’éveillèrent. Des regards soupçonneux furent échangés.
Et comme la vieille marchande de journaux, sur laquelle on s’était tant apitoyé l’instant d’avant, continuait à geindre :
– Ah ! ça ! pourquoi seriez-vous remboursée plutôt que nous ? lui dirent brutalement deux femmes. Est-ce que nos droits ne valent pas les vôtres ?…
Habile à profiter des dispositions de la foule :
– Et d’ailleurs, poursuivait l’ancien avoué, qui donc en Favoral avait notre confiance ? Était-ce l’homme privé ? Oui, mais c’est plus encore le caissier, l’associé du Comptoir de crédit mutuel. Donc, ce Comptoir nous doit au moins des explications. Et ce n’est pas tout. Sommes-nous réellement écorchés, pour crier si fort ? En somme, que savons-nous ? Que Favoral est accusé de détournements, qu’on s’est présenté pour l’arrêter et qu’il s’est enfui. S’ensuit-il que notre argent soit perdu ? J’espère encore que non. En l’état, que faire ? Prendre toutes les mesures conservatoires que suggère la prudence et attendre que la justice fasse son œuvre…
Mais déjà, un à un, les créanciers se retiraient, et bientôt la servante encore tout effarée, referma la porte sur le dernier d’entre eux.
Alors Mme Favoral, Mlle Gilberte et Maxence entourèrent M. Chapelain, et lui serrant les mains :
– Ah ! monsieur, comment vous remercier du service que vous venez de nous rendre ?…
Mais l’ancien avoué ne semblait nullement enorgueilli de sa victoire.
– Ne me remerciez pas, disait-il, je n’ai fait que mon devoir, ce que tout honnête homme eût fait à ma place.
Et cependant, sous les apparences d’impassible froideur qu’il devait au long exercice de la plus désillusionnante des professions, on devinait une émotion réelle.
– C’est que je vous plains, ajouta-t-il, et de toute mon âme, vous, madame, vous, ma chère Gilberte, et vous aussi, Maxence. Jamais je n’avais si bien compris à quel point est coupable le chef de famille qui laisse les siens exposés aux suites déplorables de ses fautes.
Il s’arrêta. La servante, tant bien que mal, réparait le désordre de la salle à manger, roulant la table au milieu de la pièce, et relevant les chaises renversées.
– Quel pillage, grommelait-elle. Des voisins ! des gens chez qui nous nous fournissons ! Mais ils étaient pires que des sauvages, impossible de les arrêter !…
– Soyez tranquille, ma fille, dit M. Chapelain, ils ne reviendront plus.
À l’attitude de Mme Favoral, on eût dit qu’elle allait tomber aux genoux de l’ancien avoué.
– Ah ! vous êtes bon, vous ! murmura-t-elle.
– Il ne faudrait pas s’y fier, répondit-il.
– Vous n’en voulez pas trop à mon pauvre Vincent ?
De l’air d’un homme qui a pris son parti d’un désastre contre lequel il ne peut rien, M. Chapelain haussait les épaules.
– C’est à moi surtout que j’en veux, prononça-t-il d’un ton bourru. Moi, un vieux vautour, m’être laissé prendre à un piége à pigeons ! Je suis inexcusable. Mais on veut s’enrichir. L’argent du travail est lent à amasser, et on a sitôt fait de le prendre tout gagné dans la poche du voisin. Je n’ai pas su résister à la tentation. C’est bien fait ! Et je dirais que c’est une bonne leçon, si elle ne me coûtait pas si cher !…
Jamais, de sa part, on ne se fût attendu à tant de philosophie.
– Tous les amis de mon père n’ont pas votre indulgence, monsieur, dit Maxence. M. Desclavettes, par exemple…
– Vous l’avez revu ?
– Hier soir, vers minuit. Il venait nous demander d’obtenir de mon père, si nous le revoyons jamais, de le rembourser…
– C’est peut-être une idée !
Mlle Gilberte bondit.
– Quoi ! s’écria-t-elle, vous aussi, monsieur, vous pouvez croire que mon père s’est enfui avec des millions !…
L’ancien avoué secouait la tête :
– Je ne crois rien, répondit-il. Favoral m’a si étrangement abusé, moi qui avais la prétention de connaître les hommes, que rien de lui, désormais, soit en bien, soit en mal, ne saurait me surprendre…
Mme Favoral voulait lui présenter une objection, il l’arrêta d’un geste.
– Et cependant, poursuivit-il, je parierais qu’il s’est enfui les poches vides. Ses manœuvres, en ces derniers temps, ne révèlent-elles pas une effroyable détresse ! S’il eût eu mille écus seulement à sa disposition, serait-il allé extorquer cinq cents francs à une pauvre vieille femme, à une malheureuse marchande de journaux ? Qu’en voulait-il faire ? Tenter la chance encore une fois. À ce trait, se reconnaît le joueur incorrigible qui, toujours et quand même, attend une martingale triomphante, le joueur qui, après avoir perdu des sommes immenses, dépouillé, ruiné, décavé, rôde autour des tables de jeu mendiant une dernière mise.
Il s’était assis, et le coude sur le bras du fauteuil, le front dans la main, il réfléchissait, et la contraction de ses traits disait la tension extraordinaire de son esprit.
Tout à coup il se dressa :
– Mais à quoi bon, s’écria-t-il, s’égarer en conjectures chimériques ! Que savons-nous de Favoral ? Rien. Tout un côté de son existence nous échappe, ce côté fantastique dont les prodigalités insensées et les inconcevables désordres nous ont été révélés par les factures trouvées dans son bureau. Assurément, il est coupable, mais l’est-il autant que nous le pensons, comme nous le pensons, et surtout l’est-il seul ? Est-ce uniquement pour lui que, pris de vertige, il puisait dans sa caisse à pleines mains ? Les millions détournés sont-ils véritablement perdus, et serait-il impossible d’en retrouver la plus grosse part dans la poche de quelque complice ?
Les hommes habiles ne s’exposent pas. Ils ont à eux des malheureux sacrifiés à l’avance, et qui, en échange de quelques bribes qu’on leur abandonne, risquent la Cour d’assises, sont condamnés et vont en prison…
– Voilà ce que je disais à ma mère et à ma sœur, monsieur, interrompit Maxence.
– Et voilà ce que je me dis, continua l’ancien avoué. À force de tourner et de retourner dans mon esprit la scène d’hier soir, il m’est venu des doutes étranges. Pour un homme à qui on a volé une douzaine de millions, le baron de Thaller était bien tranquille et bien maître de soi. Favoral m’a paru bien calme, pour un caissier convaincu de détournements et de faux. Leur discussion, dans le salon, cette altercation dont il ne nous arrivait que des lambeaux à travers la porte, était-elle aussi violente, aussi sérieuse surtout, qu’elle nous a paru l’être ? En matière de fraude financière, tout est possible, surtout ce qui semble impossible. Responsable de l’argent volé, puisqu’il est le directeur du Crédit mutuel, M. de Thaller n’eût-il pas dû tenir à garder le coupable, pour le montrer, pour le produire ? Eh bien ! pas du tout. Il voulait que Favoral prît la fuite, il lui apportait de l’argent pour fuir. Espérait-il étouffer l’affaire ? Évidemment non, puisque la justice était prévenue. Favoral, d’un autre côté, paraissait beaucoup plus irrité que surpris de l’événement. Sa stupeur n’a été manifeste qu’au moment où le commissaire de police s’est présenté. Alors, oui, il a perdu la tête, il ne s’attendait pas à ce coup. Aussi, lui est-il échappé des propos étranges avec des réticences que je ne m’explique pas…
Il marchait comme au hasard dans le salon, et il semblait bien plus, vers la fin, répondre aux objections de son esprit que s’adresser à Mme Favoral, à Mlle Gilberte et à Maxence, qui l’écoutaient avec toute l’attention dont ils étaient capables.
– C’est à s’y perdre ! poursuivait-il. Un vieux routier comme moi, être joué ainsi ! Évidemment, il y a là-dessous quelqu’une de ces combinaisons diaboliques que le temps même ne débrouille pas. Il faudrait voir, s’informer…
Brusquement il s’arrêta devant Maxence.
– Combien M. de Thaller apportait-il à votre père, hier soir ? demanda-t-il.
– Quinze mille francs.
– Où sont-ils ?
– Serrés dans la chambre de ma mère.
– Quand comptez-vous les reporter à M. de Thaller ?
– Demain.
– Pourquoi pas aujourd’hui ?
– C’est aujourd’hui dimanche, les bureaux du Crédit mutuel sont fermés…
– Après ce qui s’est passé, M. de Thaller doit être à son bureau. Ne savez-vous pas, d’ailleurs, son adresse particulière ?
– Pardonnez-moi.
Les petits yeux de l’ancien avoué brillaient d’un éclat extraordinaire. Certes, il était bien sensible à la perte de son argent, mais l’idée qu’il avait été joué et que ses cent soixante mille francs profitaient à quelque habile gredin lui était absolument insupportable.
– Si nous étions sages, reprit-il, voici ce que nous ferions. Mme Favoral prendrait ces quinze mille francs, je lui offrirais mon bras, et nous irions ensemble trouver M. de Thaller…
C’était pour Mme Favoral un bonheur inespéré, que M. Chapelain consentit à la servir. Aussi, sans hésiter :
– Le temps de m’habiller, monsieur, répondit-elle, et je suis à vous.
Elle se hâta de quitter le salon, mais, au moment où elle arrivait à sa chambre, son fils l’y rejoignit.
– Je suis obligé de sortir, chère mère, lui dit-il, et je ne serai probablement pas rentré pour déjeuner.
Elle le regardait d’un air de surprise douloureuse.
– Quoi ! fit-elle, en un pareil moment ?…
– On m’attend chez moi.
– Qui ?
Il ne répondit pas, et alors, tous les reproches adressés jadis à Maxence par son père, se représentèrent à l’esprit de Mme Favoral.
– Une femme !… murmura-t-elle.
– Eh bien ! oui.
– Et c’est pour cette femme que tu veux laisser ta sœur seule à la maison ?…
– Il le faut, ma mère, je te le promets, et si tu savais…
– Je ne veux rien savoir…
Mais sa résolution était prise, il s’éloigna. Et quelques instants plus tard, Mme Favoral et M. Chapelain prenaient place dans un fiacre qu’ils avaient envoyé chercher, et se faisaient conduire chez M. de Thaller.
Restée seule, Mlle Gilberte n’avait plus qu’une préoccupation. Prévenir M. de Trégars, obtenir un mot de lui. Tout lui paraissait préférable à l’horrible anxiété où elle se débattait.
Elle venait de commencer une lettre qu’elle comptait faire porter chez le comte de Villegré, lorsqu’elle tressaillit à un brusque coup de sonnette, et presque aussitôt la servante entra, lui disant :
– C’est un monsieur, mademoiselle, qui demande à vous parler, un ami de monsieur, vous savez, monsieur Costeclar…