Notes

Inédite. Communiqué par la librairie Conard. Lucrèce Borgia, dont la première représentation eut lieu le 2 février. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Scénario de la Esmeralda. Directeur de l’Opéra. Planche connut Victor Hugo en 1828 et, tout de suite, Victor Hugo le recommanda, l’aida de toutes façons, ce qui n’empêcha pas Gustave Planche, pour ses débuts dans la critique (l’Artiste, 1830), de malmener fort le poète. Il fut l’un des plus acharnés détracteurs de Victor Hugo. Cette lettre de Planche n’a pas été retrouvée. Dans l’article, fort malveillant d’ailleurs, que Planche consacra à Lucrèce Borgia (Revue des Deux Mondes, 15 février 1833), rien ne peut se rapporter au texte de ce billet. Dans le même numéro, Sainte-Beuve qui rédigeait, sans la signer, la Chronique littéraire, constate « ce beau et véritable succès de Lucrèce Borgia ». Dans une lettre (25 février) en réponse au billet de Victor Hugo, Sainte-Beuve dit que dans la chronique il s’était arrêté « là où il y aurait eu contradiction évidente entre l’article et la chronique ». Archives Spoelberch de Lovenjoul. Buloz aurait dit à Abel Hugo qu’il partageait l’avis de G. Planche sur Lucrèce Borgia, et que, d’ailleurs, Sainte-Beuve avait lu l’article de Planche et l’avait approuvé. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Réponse à la lettre du roi Joseph, 3 janvier 1833, publiée dans le Roi s’amuse. Revue de la critique, Édition de l’Imprimerie Nationale. La mort du roi de Rome. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Directeur-gérant du Théâtre-Français. Nous ne trouvons pas trace de cette tragédie ; Esquiros publia en 1834 un volume de vers, les Hirondelles ; mais il abandonna bientôt la poésie pour la politique ; ses écrits socialistes lui valurent plusieurs condamnations. De Sainte-Pélagie, il adressa à Victor Hugo de nombreuses lettres qui démontrent l’intérêt que le poète portait au prisonnier. Il devint représentant du peuple en 1848 et fut exilé au coup d’état. Il a laissé des études historiques et philosophiques assez oubliées. Archives de la Comédie-Française. Article intitulé l’Empereur et le Poëte et publié dans le Feuilleton d’Angers, 17 mars 1833. Harel, ancien préfet des Landes pendant les Cent jours, exilé par les Bourbons, s’enfuit à Bruxelles et devint en 1828 régisseur du théâtre royal. Gracié par Charles X, il rentra en France et prit la direction du théâtre de la Porte Saint-Martin. C’est là que fut créée, le 2 février 1833, Lucrèce Borgia. Il s’était élevé un dissentiment entre Harel et Victor Hugo au sujet du drame : Marie Tudor, que l’auteur refusait au directeur. De là un échange de correspondance (nous n’avons pas les premières lettres de Victor Hugo) ; le dernier billet de Harel (30 avril) concluait : « J’attends donc une réparation. Faites-moi savoir quand et où vous voulez me la donner ». C’est cette dernière lettre que Mme Victor Hugo avait ouverte. - Harel fit des excuses et le duel n’eut pas lieu. Brouillon. Archives de la famille de Victor Hugo. « ... J’ai lu dans l’Europe votre article sur le style… Il y a une ou deux pensées qui ne m’ont pas convaincu, celle sur le drame et son rôle en ce temps : vous savez que c’est là un de mes aveuglements et de mes doutes. Et une autre qui m’a paru trop sévère, quoique si bien dite, sur la politique et les rapports de l’art avec elle. » (6 juin 1833. Gustave Simon. Lettres de Sainte-Beuve à Victor Hugo et à M me Victor Hugo. Revue de Paris, 15 janvier 1905.)
L’article sur le style, publié dans l’Europe littéraire du 29 mai 1833, fut inséré l’année suivante dans Littérature et Philosophie mêlées.
Archives Spoelberch de Lovenjoul. Inédite. Collection Louis Barthou. Réimprimé à la fin de la Préface de Littérature et Philosophie mêlées. L’Europe littéraire, 17 juillet 1833. Article reproduit dans Littérature et Philosophie mêlées, appendice. Édition de l’Imprimerie Nationale. — À la suite d’une vive altercation avec quatre statuaires, dont étaient David et Pradier, Thiers, alors ministre du Commerce, avait annulé les commandes faites aux quatre sculpteurs par son prédécesseur. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Sainte-Beuve avait répondu le 21 août : « ... Je n’ai pas de peine à comprendre de quelles paroles il s’agit puisque je les ai réellement dites et que Boulanger, ou tel autre, à qui j’ai parlé froidement et longuement sur ce point, a pu vous redire sans malveillance ce qui était dit sans colère ». Puis Sainte-Beuve s’étend longuement sur des attaques personnelles et intimes dirigées contre lui dans l’Europe littéraire (10, 15 et 26 juillet 1833) et qui, croit-il, semblent inspirées par Victor Hugo. Le dernier de ces articles est signé Louis de Maynard, ami de Victor Hugo. La conclusion de cette longue lettre assez confuse est une rupture voilée sous cette formule finale : « ... je reste et resterai, autant que qui que ce soit, votre dévoué ami ». — Gustave Simon. Lettres de Sainte-Beuve à Victor Hugo et à M me Victor Hugo. Revue de Paris, 15 janvier 1905. 'Archives Spoelberch de Lovenjoul. Cette lettre de Sainte-Beuve n’a pas été retrouvée. Marie Tudor. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Marie Tudor. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Ces deux lettres n’ont pas été retrouvées. La 1re représentation de Marie Tudor eut lieu le 6 novembre 1833. Archives Spoelberch de Lovenjoul. On répétait Marie Tudor au théâtre de la Porte Saint-Martin. Charles Nodier avait été reçu à l’Académie le 24 octobre 1833. Granier de Cassagnac avait publié, dans le Journal des Débats du 1er novembre, un article très hostile à Dumas ; il l’accusait d’avoir plagié Schiller, Gœthe, Racine, et de s’être inspiré du 4e acte d’Hernani pour son drame Christine. Dumas, furieux, écrivit Victor Hugo : « ... Je dois avouer que je ne comprends pas que, lié comme vous l’êtes avec monsieur Bertin, un article où il est question de vous et de moi passe sans vous être communiqué ; j’ai donc la conviction que vous connaissiez l’article. … Je n’aurais jamais souffert qu’un article passât dans un journal où j’aurais eu l’influence que vous avez aux Débats, contre, je ne dirai pas mon rival, mais mon ami. »
Victor Hugo répondit aussitôt par la lettre ci-dessus.
Vers pour le livret de la Esmeralda. Armand Bertin, second fils de Bertin l’aîné, prenait une part active à la direction du Journal des Débats. Béquet, critique littéraire, publiait dans le Journal des Débats un feuilleton hebdomadaire signé R. Lettres aux Bertin. Inédite. Jules Lacroix. Le 17 novembre une lettre ouverte au Rédacteur du Journal des Débats, signée de Granier de Cassagnac, déclarait Victor Hugo absolument étranger à son article du 1er novembre. Bibliothèque de l’Arsenal. Sainte-Beuve avait écrit la veille à Victor Hugo : « … Je voudrais bien causer un de ces soirs avec vous, et pour cela, que vous dîniez avec moi au même rendez-vous que la dernière fois ou ailleurs. Vous seriez bien bon de me dire un de ces jours de la semaine prochaine où vous pensiez être libre. Moi, je le serai toujours. » Gustave Simon. Lettres à Victor Hugo et à M me Victor Hugo. Revue de Paris, 15 janvier 1905. En tête de l’exemplaire, cette dédicace : « À mon cher et excellent ami Sainte-Beuve ». Archives Spoelberch de Lovenjoul.

1833.

Monsieur Mayer,
53, rue des Bouchers. Strasbourg.

Je vous remercie, monsieur, de la confiance que vous voulez bien placer en moi. Sans mes yeux malades, je vous aurais répondu plus tôt et plus longuement. Je ne faudrai jamais à la prière d’un jeune homme. Au point de la vie où je suis arrivé, je suis encore assez jeune pour aimer la jeunesse et déjà assez vieux pour la conseiller.

J’ai lu vos beaux vers. Je doute fort que l’Académie en reçoive de plus beaux. Mais c’est précisément pour cela que je n’espère guère qu’elle vous couronne. En général, ce qui va à l’Académie, c’est la médiocrité. Essayez pourtant. Dans ma pensée, vous méritez déjà plus qu’un prix de poésie. Vous me demandez une critique détaillée de votre ode. Vous savez, monsieur, que, tout en considérant la forme et l’exécution comme choses de haut prix, j’attache en général peu d’importance aux critiques de détail. Il y a quelques mauvaises rimes que vous feriez peut-être bien d’effacer. Grand et Volcan, plus et vertus, conjurés et cyprès etc.

Une observation générale pour l’avenir. Vous avez un penchant à l’antithèse qui vous servira peut-être cette fois à l’Académie, mais dont vous ferez bien de vous défier pour d’autres ouvrages.

Adieu, monsieur. Travaillez. Vous avez ce qu’il faut pour réussir ; travaillez. Ne vous découragez et ne vous lassez pas. Savez-vous le secret de tout succès dans ce monde quand on est fort, le voici : perseverando.

Agréez l’assurance de mes sentiments distingués.

Victor Hugo.

16 janvier [1833].

À Sainte-Beuve.

18 janvier [1833].

Quand personne n’entre, vous, mon ami, vous avez toujours droit d’entrer. Je vous ferai donc assister à une répétition, dès qu’il y en aura une un peu passable, et je serai bien heureux de vous y avoir. Je vais faire retenir les deux stalles que vous désirez à l’amphithéâtre (stalles rouges), ce sont les meilleures places de la salle. Elles seront inscrites sous votre nom.

Je vous serre la main.

V. H.

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