À Madame Émile de Girardin.

7 mars 1841.

Comment vous remercier, madame, de votre ravissant feuilleton ? Où prenez-vous toute cette grâce, toute cette force, tout ce charme, toute cette moquerie ? Cette amitié qui est de la puissance, cette colère qui est de l’éloquence, cette prose qui est de la poésie ? Vous trouvez tout cela dans votre cœur, où il n’y a pas seulement le génie d’un poëte, où il y a l’âme d’une femme. C’est ce qui vous fait exquise. C’est ce qui fait que la beauté de votre visage reflète la noblesse de votre esprit ; c’est ce qui fait qu’on vous aime et qu’on vous admire.

Je baise respectueusement vos mains charmantes qui écrivent de si belles choses et vos pieds courageux qui en foulent de si laides.

Victor H.

Est-ce que vous voulez voir Hernani ce soir ?

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