À Léopoldine.

Ce vendredi [Fin septembre 1842].

Merci, ma fille chérie, de ta bonne petite lettre. Hélas ! je ne puis venir, je suis dans mon deuxième acte jusqu’aux genoux, jusqu’au cou, jusqu’aux yeux, jusque par-dessus la tête. Embrasse ta bonne mère pour moi, et puis voici trois gribouillis. Tirez-les au sort entre vous quatre. Quand je viendrai, je donnerai un baiser à celui ou à celle qui n’aura rien eu.

Ton petit papa,

Inédite. Le Rhin, paru le 28 janvier 1842. Bibliothèque d’Angers. Compositeur célèbre aujourd’hui, Berlioz fut très discuté de son vivant ; sa puissante originalité le fit considérer comme un révolutionnaire de la musique. Pauvre, il dut, pour vivre, faire de la critique musicale dans divers journaux avant d’imposer ses œuvres au grand public. Actuellement, les mêmes œuvres sont acclamées. François-Victor. Berlioz donnait, la salle Vivienne, un concert (La Symphonie funèbre, Rêverie-Caprice, etc.). Bocage, acteur, ne comptait plus ses succès dans les théâtres du boulevard, quand il prit la direction de l’Odéon. Archives de la famille de Victor Hugo. Jules Lacroix avait demandé à Victor Hugo s’il convenait de traduire Shakespeare entièrement en vers alexandrins ou de mêler, comme dans le texte anglais, la prose et les vers. Archives de la famille de Victor Hugo. Au verso de la seconde page formant enveloppe, ces deux notes de Vacquerie : « La pièce dont il est question dans cette lettre est Formosa. A. V. — Cette lettre a été écrite en 1842. Je l’ai achetée en 1883, en vente publique, 91 francs 30 centimes. » — Formosa ne fut représentée au théâtre de l’Odéon que le 16 mars 1883. Le duc d’Orléans, mort le 13 juillet. Archives de la famille de Victor Hugo. Archives de la famille de Victor Hugo. Archives de la famille de Victor Hugo. Le deuxième acte des Burgraves a été fini le 1er octobre 1842.

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