À Alphonse Karr.

3 juillet 1848.

Vous avez su par les journaux, mon cher ami, l’invasion de ma maison par les insurgés, je leur dois cette justice et je la leur rends volontiers, qu’ils ont tout respecté chez moi : ils en sont sortis comme ils y étaient entrés. Seulement un dossier de pétitions qui était sur une table dans mon cabinet a disparu, et je n’ai pu le retrouver ; ce dossier contenait entre autres la pétition des habitants du Havre que je m’étais chargé de déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale.

... Cette pétition portait, à ma connaissance, cinq mille signatures.

Je vous serre la main et suis à vous du fond du cœur.

Victor Hugo.

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