À Madame Dorval.

22 mai 1848.

Je sais, madame, l’affreuse douleur qui vous frappe, je l’ai dit à ma femme qui a pleuré. Tous les jours, je veux aller vous voir, mais je suis dans un tourbillon. Ce serait une douceur pour moi de vous serrer la main. Je comprends à quel point la souffrance est poignante pour une femme de votre cœur et de votre génie ; toute consolation est inutile, hélas ! pourtant songez à Dieu et regardez dans le ciel. J’ai là un ange que j’y revois, vous y reverrez le vôtre.

Je mets ma douloureuse sympathie à vos pieds.

Victor Hugo.

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