À Paul Meurice.

Cher poëte, je ne vous vois plus, on me dit que vous êtes malade, et moi qui vous lisais tout à l’heure, jamais je ne vous ai trouvé mieux portant. Avec quelle admirable verve vous avez fouaillé ce sauvage qui s’appelle je ne sais plus comment ! Comme vous avez vengé l’art, la poésie, la pensée ! Ô poëte, vous êtes à la fois courageux et charmant. Je vous serre les deux mains. Mais rétablissez-vous vite et venez voir vos amis de la place des Vosges. Je dis à tout le monde que c’est vous qui m’avez nommé.

Voluisti, populus fecit.

Victor H.

Jeudi soir [8 juin 1848].

Share on Twitter Share on Facebook