À Madame Victor Hugo.

[26 juin 1848].

Chère amie, je suis dans d’affreuses anxiétés. Où êtes-vous ? que devenez-vous ? Depuis deux jours, je rôde jour et nuit autour du quartier sans pouvoir y pénétrer. J’ai le cœur déchiré. Écris-moi un mot, dis-moi que vous êtes tous en sûreté et que vous allez tous bien. Je ne vis pas. Donne-moi des nouvelles détaillées de vous tous.

Je suis ici depuis vingt-quatre heures avec un mandat d’ordre, de paix et de conciliation. Dieu nous aide et nous aidera. La France sera sauvée.

Surtout, sois tranquille sur moi. Je vais bien, quoique épuisé de fatigue.

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