À Hetzel.

5 Xbre [1852].

Je m’empresse de vous accuser réception. J’ai tout reçu, votre lettre, le mandat de Paris envoyé par M. de Pouhon et l’effet Olivier. Je remettrai demain cet effet au banquier pour qu’il le fasse encaisser. Mais j’ai grand peur que cet Olivier, filou, dit-on, et ami du consul de France, ne paie pas. — En ce cas-là, je serai bien forcé de réclamer de Tarride le remboursement.

Je continue de croire qu’il serait utile que Tarride fût dans la nouvelle affaire. Donnez-moi votre avis sur ce point.

Hélas ! il faut donc renoncer à vous avoir ici, pour l’instant du moins. Nous aurions passé de bonnes heures ensemble. Mais vos raisons sont sans réplique. Je me rallie aussi à l’impression en Belgique. Le procès nous sonnerait une fanfare. Et la vente courrait sous le manteau. — Je vous enverrai une lettre pour M. Arnaud Volsi de Genève que vous lui ferez passer, lui demandant combien il faudra envoyer d’exemp. en Suisse pour éviter la contrefaçon. Nous ferons de même dans les autres pays.

Par exemple, le livre publié, la chose faite, vous viendrez me voir. Ce sera l’été. Vous verrez comme Jersey est charmant quand il a chaud.

Ayez soin de mettre sur les adresses de vos lettres Via London.

Pressez la réimpression des 10 000 (d’après mon exemplaire corrigé ????) et dites-moi quand vous voudrez que je vous envoie l’avant-propos des Œuvres oratoires. Au dernier moment, cela suffira.

Je songe à votre objection sur les Vengeresses. Moi je trouve le titre sourd, et puis le masculin est plus populaire que le féminin. Il me semble que j’aime mieux le titre :

Le chant
du
Vengeur
par etc.

Qu’en dites-vous ? — À bientôt une plus longue lettre. Ceci n’est que

pour vous serrer la main. — Pourquoi Cappellemans ne m’écrit-il plus ?

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