À Jules Janin.

Bruxelles, 10 mars 1852.

Quelqu’un qui m’aime m’a envoyé ici quinze colonnes de vous datées du 23 février, quinze diamants. J’en suis tout ébloui et bien charmé. Que vous avez d’esprit, cher poëte, et que vous avez de cœur ! Vous savez qu’on a besoin de soleil en Sibérie, et vite, vous écrivez un feuilleton pour les proscrits, pauca meo Gallo. Ce pauca est beaucoup. Je vois que vous m’aimez toujours un peu là-bas, vous tous les poëtes, vous tous les artistes, vous tous les grands et bons cœurs. Merci. L’exil finit, l’amitié ne finit pas. Je vous serre les deux mains.

Victor Hugo.

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