À George Sand.

4 août 1855.

J’apprends qu’un malheur vient de vous frapper. Vous avez perdu un petit enfant. Vous souffrez. Voulez-vous permettre à quelqu’un qui vous admire et qui vous aime de prendre votre main dans les siennes et de vous dire que tout son cœur est à vous. Vos deuils sont les miens, par la même raison qui fait que vos succès sont mes bonheurs. Grande âme, je souffre en vous.

Je crois aux anges, j’en ai dans le ciel, j’en ai sur la terre. Votre cher petit est maintenant, au-dessus de votre tête illustre, une douce âme ailée. Il n’y a pas de mort. Tout est vie, tout est amour, tout est lumière, ou attente de la lumière. Je mets mon tendre respect à vos pieds. Je vous aime bien.

Victor Hugo.

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