À Madame Lefèvre.

Hauteville-House, 9 mai [1856].

Merci, madame, de cette précieuse larme que vous laissez tomber sur ci livre, vous êtes une âme forte et haute, et Dieu, en vous mesurant l’épreuve, vous a traitée grandement. Ne vous en plaignez pas. C’est un signe ; et il faut être fier d’une grande douleur comme d’une grande élection.

Et les consolations ne vous manquent pas, ni à votre vénérable mère ; votre frère est un éminent esprit, il va publier un beau livre, et il tracera dans le siècle un sillon de flamme. Vous avez un charmant fils, et un groupe d’âmes et d’anges qui prie là-haut. Remerciez Dieu.

Je mets mon amitié et mon respect à vos pieds, madame.

Victor Hugo.

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