À Paul Meurice.


8 décembre [1857].

Notre ami est heureux., il va vous serrer la main. Nous, nous sommes tristes de le perdre. Cela ne m’empêche pas de vous écrire et je ne veux pas qu’il vous aborde sans vous remettre un mot de moi. Il va vivre quelque temps de votre vie, retrouver votre cordial sourire, votre douce et profonde causerie, votre fraternité si tendre, si noble et si vraie. J’aurais bonne envie de l’envier ; j’aime mieux me contenter de vous aimer bonnement tous les deux.

Vous savez que je me suis décidé ou plutôt qu’on m’a décidé aux Petites Épopées. Cela va se publier. On m’a donné d’excellentes raisons pour cela ; et je me laisse faire. Voilà encore un ennui qui va vous arriver ; car je m’adresserai encore à vous pour mille soins fraternels et paternels ; vous avez pris les Contemplations sous une de vos ailes ; voudrez-vous prendre les Petites Épopées sous l’autre ? — Mettez-moi aux pieds de votre gracieuse et noble femme. Je vous embrasse tendrement.

V.

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