À Paul Meurice.

Dimanche 24 8bre [1858].

J’aurais tant de choses à vous dire que je renonce à vous les écrire. Triste année. La maladie est venue me visiter et la poésie n’est pas venue ; le travail vous a gardé à Paris, et mon été s’est passé dans la fièvre et mon automne se passe sans vous.

Vous savez que j’ai été abruti quatre mois par un monstrueux bobo qu’on appelle un anthrax et dont on meurt très bien, à ce que disent Nélaton et Marjolin. J’ai eu ce charbon — allumé — dans le dos ; maintenant il est éteint ; je suis presque vivant et je me tourne vers vous.

J’ai repris les Petites Épopées interrompues par trop de fièvre.

À vous à jamais.

V.

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