À Adèle Hugo, à Londres.

21 juillet 1859.

Tu te trompes, chère enfant, un sourire et un embrassement de toi me sont plus doux que toutes les fleurs d’ici-bas et tous les rayons de là-haut. Il me tarde bien de vous revoir, ta mère et toi ; c’est une triste fête que ma fête aujourd’hui ; l’an passé, la maladie ; cette année, l’absence.

Enfin, pourvu que vous reveniez toutes deux bien portantes, je trouverai tout bien arrangé par le bon Dieu. Mais vous avez mal choisi le moment de votre villégiature ; on me dit de tous les côtés que la Tamise empeste et empoisonne Londres en été ; les journaux sont pleins de détails hideux sur le curage qu’on a été forcé d’interrompre. Dépêchez-vous donc de sortir de ce typhus.

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