À Claye.

5 novembre 1862.

M. Chenay m’avait parlé de quatre ou cinq dessins qu’il aurait fait graver pour mettre au texte projeté. J’en reçois aujourd’hui vingt-quatre. Or, puisqu’il n’y a plus de texte, il n’y a plus lieu même à publier ces quatre ou cinq petits culs-de-lampe que M. Chenay m’avait montrés. Ces vingt-quatre gravures sur bois n’ont donc plus aucune raison d’être. En outre, elles sont pour la plupart manquées par le graveur, M. Gérard. Sur ces vingt-quatre, six seulement sont possibles, les autres défigureraient et déshonoreraient l’Album. Les six possibles sont les numéros 1, 4, 6, 20, 23 et 24.

Mais, en l’absence de texte, comment publier les six gravures sur bois qui doivent être encadrées dans les pages imprimées ?

Un Avant-propos, fait par un des deux critiques de Salons et de peinture les plus autorisés, M. Th. Gautier ou M. de Saint-Victor, résoudrait peut-être la difficulté. Mais il faudrait que l’auteur de l’Avant-Propos consentît à amener et à encadrer les six gravures sur bois dans son texte annonçant l’Album.

Si l’un de ces deux noms ne consent pas à signer l’Avant-Propos, il faut renoncer à l’Avant-Propos et par conséquent aux six gravures. En somme, ces six gravures n’ajoutent rien à l’Album. Dans aucun cas, les dix-huit autres absolument manquées ne doivent paraître. S’il y a Avant-Propos, me renvoyer les six épreuves des six gravures choisies et indiquées par moi, pour être bien sûr qu’il n’y aura pas de méprise. En somme, beaucoup de temps perdu, inconvénient d’avoir fait tant de choses sans me consulter et sans me demander mon autorisation.

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