Note.

11 novembre 1862.

1° Je reçois les épreuves que je ne demandais pas ; je ne reçois pas les épreuves que je demande.

2° Des gravures sur bois sans texte, n’ont aucune raison d’être.

3° Parlons des gravures sur bois, puisque gravures sur bois il y a. Une des deux mémoires se trompe. Quant à moi, je suis sûr de n’avoir vu que six ou sept de ces gravures. Je permettrais ces sept gravures s’il y avait un texte, mais il a été convenu qu’il n’y aurait pas de texte. Je suis également sûr d’avoir gardé un profond silence quand ces quelques estampes m’ont été montrées : comme c’était en présence de témoins, je n’ai pas pu exprimer mon profond étonnement. Cependant, en moi-même, considérant le petit nombre de ces gravures, j’ai passé condamnation.

4° Mais de six ou sept à vingt-cinq, il y a loin.

5° Et d’ailleurs, en supposant, ce qui est absolument inexact, que je les eusse vues toutes, m’apporter un fait accompli, m’arriver en dehors de tout consentement et de toute permission de ma part avec vingt-cinq gravures sur bois toutes faites, et cela sans m’avoir en rien prévenu ni consulté ; oublier que, pour que la communication de ce projet fût utile, il fallait qu’elle fût faite avant la gravure et non après, me forcer la main de cette façon, que signifierait un tel procédé ?

6° En somme, j’ai autorisé douze dessins ; on en a gravé trente-huit. — Vingt-six sans autorisation.

7° Les gravures de M. Gérard ne sont pas meilleures sur les nouvelles épreuves que sur l’épreuve de M. Claye. Douze ou quinze ne supportent pas le regard. Pourtant dans mon désir de faire ce qui me semble souhaité, j’en permettrais encore trois, s’il y avait un texte, les nos 9, 13 et 19 (épreuve Claye). Cela ferait en tout dix avec le titre, Chelles. Cela ferait dix, je ne pourrais aller au delà. Les quinze autres, qui sont informes, doivent être absolument rejetées ; je répète qu’elles déshonoreraient l’album. Les clichés et bois devront être détruits.

8° Mais ces dix gravures sur bois que je tolérerais, on ne peut les placer sans texte. Or je ne vois plus aucune raison à ce texte. Ce serait encore un retard ; et déjà en paraissant le 15 décembre (quand il était si facile en s’occupant de l’album cet été, de paraître le 1er novembre), la vente des étrennes est évidemment manquée.

9° Je ne comprends pas comment la lettre du 7 novembre reçue aujourd’hui, ne s’explique pas sur le texte demandé à M. Vacquerie, ni sur la question du texte en elle-même, ni sur ceux auxquels on l’a demandé, ni sur l’étrange idée de lancer des prospectus sans me les communiquer, ni sur les épreuves de retouches, du titre-dessin, et du portrait, que j’attends toujours et que j’ai demandés depuis quinze jours.

10° Les vingt-quatre gravures sur bois que je n’ai point autorisées devront, sous la responsabilité de M. Chenay, être détruites. J’autorise Chelles.

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