À Auguste Vacquerie.

H.-H., 22 mai [1864]. Dim.

Ce brave M. Lacroix n’a guère fait que des maladresses, avant, pendant et après la publication. L’oubli inouï que vous signalez est d’autant plus grave qu’il semble volontaire. Heureusement, cher Auguste, vous êtes là, et vous présent, rien ne peut péricliter. Je vous sens comme un bouclier. Je viens, selon votre conseil, d’écrire directement à M. L. Plée. J’envoie sous ce pli ma carte à M. Ed. Texier, voudrez-vous la lui transmettre. On me dit M. A. Cerfbeer très refroidi parce que je l’ai remercié simplement (de son très excellent article) par l’envoi de mon portrait. J’écris le moins de lettres que je peux. Vous savez pourquoi. On publie un bonjour signé Victor Hugo. Que se passe-t-il au journal Les Écoles ? On me dit qu’il m’attaque (après m’avoir envoyé sa collection entière). On me dit que le branle hostile est donné par M. Pierre Denis, bras droit du seigneur capital L. P. Qu’y a-t-il de vrai ? Le savez-vous ? Paul Meurice me donnera-t-il quelques détails sur la remise de ma lettre à Janin ? — Je suis de votre avis sur la dépêche espagnole. Ce que vous avez fait est mieux. N’importe. Je crois que je commence à être de trop. Je vais garder le silence pendant quatre ou cinq ans. Je suis fâché de mon buste à cause de cela. M. Pierre Petit viendra-t-il ? Il me semble que non. Eh bien, soit, je vais me taire et laisser la parole à ces messieurs. Je sais des républicains (Peuple, Écoles, Le Progrès) qui en seront très contents. — J’ai écrit à George Sand. C’est une admirable femme. Et vous, vous êtes un admirable homme.

V.

J’ai ici, venu à Guernesey pour me voir, M. Ruscol, rédacteur en chef propriétaire du Courrier de l’Europe. Il a regretté que l’article de Lefort sur vous n’eût pas quatre colonnes. Mais quelle peine j’ai eue à faire écrire cette petite colonne à Lefort, bon garçon, mais décidément bien empichatté.

Share on Twitter Share on Facebook