Bruxelles, 9 août [1866].
Mon cher Alfred, j’ai le cœur serré en pensant à cette horrible exécution de demain, dans notre Jersey. La lettre que je t’ai écrite a paru dans une foule de journaux, belges, anglais, allemands, etc., mais, hélas, n’empêchera rien. Tu t’es expliqué pourquoi ce que je te disais de ta belle lettre à Calcraft n’est pas dans mon texte publié. Tu avais écrit à Victor que pour des raisons diverses, tu renonçais à publier ton apostrophe au bourreau. De là la suppression faite. Depuis, j’ai lu ta lettre dans La Gazette de Guernesey, et j’ai regretté le retranchement.
À bientôt. Dans six semaines, je serai à Hauteville-House. Il y aura un crêpe sur Jersey. Tous ici, nous vous aimons tous là-bas.
Tuus.
V. H.
Si M. Paul de Saint-Victor est encore à Trouville, je salue ce noble esprit et ce grand talent. Dis-le-lui.