À Auguste Vacquerie.

H.-H., 19 avril.

Cher Auguste, je ne puis mieux employer cette heure triste qu’à essayer de consoler. J’écris à M. Edmond Didier. Voici ma lettre. Voulez-vous être assez bon pour la mettre sous enveloppe et la lui envoyer. J’espère que ma douce et vaillante femme a bien supporté ce rude coup. J’attends le retour de notre Georges. Il est en route. Il sera près de nous en juillet.

Est-ce vrai que ce M. Chilly se comporte avec cette indignité de rompre l’engagement de Mme Jane Essler ? Qu’en dit Meurice ? Une lettre de moi à ce Chilly pourrait-elle être utile ? Je lui déclarerais que c’est la rupture à jamais entre lui et moi, et que je regarde l’offense comme mienne. ? Il hésiterait peut-être. Il a été ma créature dans le passé, il peut l’être encore dans l’avenir. Qui sait ? Ne parlez de cette idée à Meurice que si vous la croyez efficace. Sinon, gardez tout ceci entre nous, et n’en dites rien. Servir Meurice comme il veut être servi, voilà ma pensée unique.

À quand Faust ? Cher Auguste, je suis bien triste, mais je vous aime du plus profond de mon cœur.

V.

Servir Meurice, cela seul pourrait me décider à écrire à M. Chilly. Je vous enverrais la lettre. Vous en jugeriez.

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