À Paul Meurice.

H.-H., 3 mai.

Vous ne savez pas à quoi je viens de passer l’après-midi de mon dimanche de deuil ? à relire les Beaux Meßieurs de Bois Doré. Dans ma tristesse, je me suis donné cette fête. Dans ma nuit, j’ai appelé ce rayon. Que c’est charmant, mon ami, — et que c’est émouvant ! La transfiguration du dameret en aïeul (car l’oncle est ici vrai père et vrai grand-père) c’est beau, c’est pathétique, c’est profond. Quant au style, il est délicat et fort. Et quel rude et dramatique cinquième acte ! Je vous ai lu, je vous écris. Acceptez, avec votre bon et cordial sourire, mon vieux feuilleton sur votre œuvre toujours jeune. Votre Mario me fait penser à mon Georges. Il eût été ravissant, lui aussi, il l’était déjà. Cher Meurice, quand vous verrai-je ? Bientôt, j’y compte. Mon esprit est avec le vôtre. Je travaille. J’espère pour juillet le retour de la douce petite âme. Soyez heureux.

V.Bibliothèque Nationale.

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