À Charles. À François-Victor.

[1869.]

Vous voyez, chers enfants, que mon envoi du 1er janvier était exact. Votre erreur vient de ce que vous avez omis le rappel de ce paiement anticipé de 1 134-37 fait par moi à vous en octobre.

2° Les 133 fr. au lieu de 166. Ici la réclamation est juste. Mais le mistake vient de Charles qui dans sa récapitulation a mis 133 fr. J’ai copié son chiffre sans réflexion... C’est donc 247-35 que je vous dois, je vous les envoie sous ce pli en une traite de 250 fr. sur Mallet frères.

(Note pour Charles. Il m’a compté 70 fr. pour un cadre neuf au tableau. Or, le tableau, arrivé enfin, a été déballé aujourd’hui avec le vieux cadre que je lui connaissais (Empire. Dédoré çà et là, et éraillé). J’en conclus que Charles, ce qui est tout simple, n’a pas vu emballer le tableau, et qu’on lui a compté un cadre qu’on n’a pas fourni. Il fera bien de réclamer, cette lettre-ci à la main, et il va sans dire que je lui fais cadeau des 70 fr.)

Ouf ! en voilà une lettre ! Pour ma peine, je vous prends tous dans mes bras, depuis les grands jusqu’au petit. Je pense que mon Charles est de retour avec sa couvée. Encore un tendre embrassement.

V.

Questionnez M. Van Vambeke sur l’italien. Il est peu probable que l’impôt sur cette rente soit de 70 fr. pour 750 fr. Le dixième. C’est peu admissible. L’Income tax anglais serait dix fois dépassé.

Votre mère a donné en legs : 1° sa broche de Froment-Meurice ; 2° son bracelet d’argent. Les avez-vous là-bas ?

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