À François Coppée.

Hauteville-House, 30 janvier 1869.

Vous m’envoyez votre œuvre, mais déjà la renommée m’avait apporté votre succès. C’était plus qu’un bruit de fête, c’était un bruit de gloire. Paris vous a salué poëte. Cher et charmant confrère, j’ai lu votre Passant. Je suis ravi. C’est le vers excellent, c’est la pensée douce et forte, l’ensemble est exquis.

Vous avez mis harmonieusement la lune dans le paysage et, dans le poëme, la mélancolie. Reflets profonds qui font songer le penseur.

Faire une telle œuvre, c’est parfait ; en avoir une telle réussite, c’est complet. Notre généreuse jeunesse vous a compris. Vous êtes un prêtre du vrai et grand art ; la jeunesse vous applaudit, et moi je crie à vous merci ! et à elle, bravo !

Share on Twitter Share on Facebook