au même.

Altwies, 6 septembre. Nous pensons, Victor et moi, qu’il vaut mieux laisser les hommes de l’exil à Lacroix. Seulement nous voudrions voir le traité. Il est à Bruxelles dans les papiers de Charles. Impossible de l’avoir en ce moment. Voulez-vous être assez bon pour prier M Lacroix de nous en envoyer copie ? J’ai fait droit à votre observation sur le rappel des 19 ans d’exil d’une façon que vous approuverez, j’espère. Je vous envoie la feuille 1 re en placard telle que je l’ai retouchée. — il me semble qu’après les sections i, ii, iii, iv, une cinquième serait utile, v, qui remettrait en lumière mes efforts antérieurs de fraternité entre les peuples. Si vous m’approuviez, vous couperiez dans la préface de Paris-guide mes paroles de concorde aux allemands (vers la fin de la préface, je n’ai pas le livre) et dans le rappel (vers le 25 juillet 1870) ma lettre aux femmes de Guernesey . Je vous envoie le texte qui accompagnerait ces citations. Vous trouverez dans ce paquet la section les châtiments remaniée et complétée d’après vos indications et vos conseils. Vous éveillez avec raison mon attention sur les citations du rappel . Si l’on entrait dans cette voie, il faudrait citer mon entrée dans Paris, plus importante que ces représentations, et bien d’autres choses encore. Il faudra citer le rappel , mais quand ce sera nécessaire. Ainsi l’enterrement de Charles , ainsi la citation de mon opinion sur la location des églises ; ainsi (peut-être) la physionomie de l’assemblée dans la séance où j’ai dû donner ma démission ; vous verrez dans la façon dont j’ai disposé la section châtiments que je réduis tout au fait. J’ai retrouvé des lettres (une à Chaudey, qui me semble intéressante) et des chiffres. J’ai pu préciser un certain nombre des représentations dont nos agents dramatiques n’ont pas gardé trace (ils auraient dû pourtant conserver mes signatures renonçant à mon droit d’auteur). Il faudra, n’est-ce pas, clore la division Paris par la citation totale des chiffres pour tous les représentants élus et finir le livre par le chiffre du 2 juillet, après lequel viendra, très courte, ma conclusion. 5 heures du soir. — votre dernière lettre m’arrive. Comme vous me parlez admirablement de ces vers ! Que c’est bon d’être compris par une âme profonde comme vous ! V.

La poste va partir. Je n’ai pas le temps de relire la copie. Serez-vous assez bon pour m’envoyer épreuve ? Mais peut-être serai-je à Paris avant le tirage. L’état de siège dure toujours, ce qui, à mon grand regret du reste, nous donne un peu de temps.

au même. 15 septembre. La lettre, à vous deux adressée, est à la copie. Le prochain courrier vous la portera probablement. Je vous envoie les i, ii, iii et v de la section Bruxelles . Votre lettre formera la division iv. Je crois que vous trouverez le tout bien arrangé ainsi. Ce volume en somme, bien que composé de documents et de pièces, me paraît, par son enchaînement, avoir un certain intérêt. Je renvoie aux notes sous le titre post-scriptum de l’incident belge , le fait des tableaux de Victor et le simulacre d’instruction contre lequel vous avez lu sans doute ma protestation. Est-il vrai que l’état de siège durera autant que l’absence de l’assemblée ? Si dans ma lettre, à vous deux adressée, et qui résume avec quelques développements tout ce que je vous ai écrit pendant la commune, vous trouviez des choses dangereuses au point de vue de la pseudo-liberté de la presse qui sévit en ce moment, avertissez-moi. Ne voulant pas être jugé sous la république par les juges impériaux, je ne veux pas de procès, et je mettrais des points, je m’exilerais plutôt que de me laisser traduire devant ces gens-là ; je ne dois paraître devant la magistrature de Bonaparte que comme juge. Je l’ai dit, je dois le faire. à vous ex imo .

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