Au même.

H.-H., 14 avril.

Merci ex imo. Vous êtes tous deux admirables. Cher Auguste, avec quel plaisir je viens de voir sur l’Homme qui Rit étinceler votre faust ! Voulez-vous dire qu’on m’envoie la couverture du T. Ier. J’ai vu votre catalogue, celui de mes fils, et non le mien. M. Lacroix me met à cinq jours de vue, au lieu de à vue. Enfin soit. La traite part aujourd’hui pour Londres. Voudrez-vous être assez bon pour l’en prévenir de ma part, afin que les fonds soient prêts. S’il est temps encore, voulez-vous effacer le mot préface, que je n’ai jamais mis, et ajouter avril. — Je coupe ceci dans un journal :

« Nous aurons la semaine prochaine l’Homme qui Rit, de Victor Hugo, qui est en ce moment l’objet d’une piteuse spéculation de librairie. »

Voilà déjà la conséquence de l’invention de M. Lacroix qui se fait sentir. Le Figaro aussi a été hostile. Je vais mettre à la poste aujourd’hui en book-post à votre adresse quelques 1ères pages signées de moi (Peyrat, Mahias, etc.). Signalez-moi mes oublis. Il faut beaucoup se défier de l’incurie de la librairie Lacroix. Pour les Travailleurs de la mer, ces premières pages avec ma signature étaient sur le comptoir au pillage. En prenait qui voulait.

Voulez-vous être assez bon pour transmettre ce mot à M. Jean Aicard qui me parle de vous dans sa lettre.

Je crois que c’est le moment du lâchez tout ! Je me réfugie dans votre douce et forte amitié.

Tout ce que vous faites est bon. Merci ex intima.

Nous n’avons pas ici de télégraphe.

Je crois qu’on peut concéder à M. Lacroix de commencer par un volume. Il importe qu’il n’y ait pas plus de sept jours d’intervalle entre les deux tronçons de la publication. Tenez à cela.

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