À Jules Brisson.

Paris, 1 mai.

Monsieur, vous avez l’Année Terrible, permettez-moi d’y ajouter le livre qui en est la préface : Actes et Paroles. L’un commente l’autre. Vous avez parlé bien éloquemment de l’Année Terrible, dans l’article excellent que j’ai sous les yeux. Vous dites la vérité aux partis violents et vous mettez la justice à sa vraie place, au-dessus des passions. Je vous félicite de cette hauteur d’esprit : dans l’homme, la force se prouve par la sérénité ; et dans l’État, la force politique se prouve par la clémence. C’est ma pensée, et c’est la vôtre ; je suis heureux de cet accord.

Recevez mon plus cordial serrement de main.

Victor Hugo.

Share on Twitter Share on Facebook