À Théodore de Banville.

1er mai.

Que voulez-vous que je vous dise ? Je suis profondément ému. Ô mon poëte, vous avez écrit sur l’Année terrible une page éclatante et douce. Vous avez toutes les magnificences et toutes les grâces. Ce don de la prose, que les poëtes ont seuls, vous le possédez au degré suprême. Le rhythme est dans tout ce que vous faites, parce que la lumière est dans tout ce que vous pensez. Je voudrais vous voir, causer avec vous, avoir une heure lumineuse. Donnez-la moi. Venez dîner avec moi samedi, ou dimanche, ou lundi. Choisissez le jour, et écrivez-le moi. Je vous aime bien.

V. H.

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