À Madame Judith Mendès.

H.-H., 10 septembre.

Soyez charmante autant que vous êtes belle, et bonne autant que vous êtes divine, et venez voir le solitaire. Les astres me rendent parfois visite, et leur rayon entre chez moi ; faites comme eux.

Deux ans d’absence ont délabré ma masure, et je n’ose vous y offrir un affreux coin ; mais en face de Hauteville-House il y a un petit Family-Hotel où M. et Mme d’Alton Shée (qui sont venus, eux !) ont deux chambres pour 20 francs par semaine. Ils sont chez moi toute la journée, déjeunent et dînent chez moi, et n’ont que la rue à enjamber. Laissez-vous tenter. Si vous ne pouvez venir avec votre père, venez avec votre mari ; s’ils ne peuvent ni l’un ni l’autre, venez seule. Je serais bien heureux de serrer leur main, et de baiser vos pieds, madame.

V. H.

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