Au même.

H.-H., 30 septembre 1872.

Cher Meurice, la question est très complexe. Je l’ai retournée sous toutes ses faces avec Lockroy et avec Victor que vous verrez presque au moment même où vous recevrez cette lettre. Je suis d’avis de décliner l’offre. Un échec serait grave, et ce serait courir un gros risque pour une petite éventualité, car l’Assemblée n’a plus que quelques mois ; et mon rôle, si j’ai un rôle, n’est pas dans cette Assemblée-ci. Pourtant Victor et Lockroy m’ont fait des objections ; ils vous les diront ; nous nous sommes provisoirement arrêtés à un moyen terme. La réponse immédiate n’est pas possible. Ce serait une forte imprudence. Lockroy et Victor vous diront ce que nous croyons expédient et sage en ce moment.

Mais j’espère que vous viendrez, et que vous me ferez cadeau de votre congé. Je vous offre, ainsi qu’à Madame Meurice, le premier étage de Hauteville-House. Vous me conseilleriez. Jamais ma vieille sagesse n’a eu plus besoin de vous consulter ; jamais mon vieux cœur n’a eu plus besoin de vous voir.

Donc, à bientôt. — À tout de suite.

V.

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