À François-Victor.

H.-H., dim. 3 mars.

Mon Victor, voici une lettre pressée pour M. Lacroix. Lis-la, et que Charles la lise, et remets-la à M. Lacroix le plus tôt possible. Il est indispensable qu’il vienne. Je ne peux lui livrer le manuscrit de la Préface sans le lui avoir lu, pour des nécessités que votre mère a appréciées comme moi. S’il pouvait amener M. Ulbach, ce serait excellent. Le livre Paris ne doit donc paraître qu’en avril, car le premier tiers seulement est imprimé ? — Voici mon portrait pour M. Aubanel ; remercie-le de ma part avec effusion. — Je ne comprends pas la susceptibilité de l’Orient. Vingt journaux (anglais entre autres) ont publié avant le Sancho. Dis-le, je te prie, à mon excellent et cher Berru. — Votre chère mère devait partir demain lundi 4, mais il fait très gros temps ; elle ne partirait qu’au cas où le vent tomberait cette nuit. Autrement elle ne partirait que mercredi 6 et vous arriverait samedi 9, à temps, j’espère, pour donner au nouvel arrivant le baiser de bénédiction.

Je vous serre dans mes bras, mes bien-aimés.

V.

Quelques réformes seront nécessaires. Votre mère, qui a ici touché du doigt la question, vous en entretiendra.

Vous vous y prêterez, chers enfants, avec votre bon et grand cœur.

Il va sans dire qu’aucune réforme ne peut porter sur vos pensions. Cela est immuable.

Share on Twitter Share on Facebook